Drame au Ghana : Le retour déchirant de la dépouille du jeune gardien Cheikh Touré

Par Imam chroniqueur Babacar Diop
L’aéroport international Blaise Diagne de Diass a été, ce samedi, le théâtre d’une scène bouleversante. La dépouille de Cheikh Touré, jeune gardien de but sénégalais âgé de 17 ans, y a été accueillie dans une atmosphère de tristesse et d’émotion.
Originaire du Sénégal, le jeune footballeur évoluait au sein de l’académie Esprit Foot. Son rêve de devenir professionnel s’est brutalement arrêté au Ghana, dans des circonstances tragiques. Selon les premières informations recueillies, Cheikh Touré aurait été victime d’un réseau d’escroquerie et d’extorsion opérant dans le milieu du sport.
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Ses parents, amis, camarades de club et encadreurs, venus nombreux à Diass, ont laissé éclater leur douleur. Les sanglots, les cris et les prières ont accompagné le cercueil de ce jeune talent dont la trajectoire prometteuse a été fauchée avant l’heure.
« Le football, qui devait être pour lui un chemin d’ascension et d’espoir, s’est transformé en piège mortel », déplore un proche du joueur, la voix étranglée par l’émotion.
Ce drame relance le débat sur les réseaux d’agents véreux qui exploitent la crédulité des jeunes footballeurs africains rêvant d’un avenir doré à l’étranger. Comme le rappelle le sociologue du sport Dr. Mamadou Gaye dans son ouvrage « Jeunesse et migration sportive en Afrique » (Éditions L’Harmattan, 2021, p. 87), « le rêve européen ou international est souvent instrumentalisé par des individus sans scrupules, transformant la passion en tragédie humaine ».
Sur le plan spirituel, cet événement invite à une profonde réflexion. Le Saint Coran enseigne :
« C’est Lui qui donne la vie et qui donne la mort, et c’est vers Lui que vous serez ramenés » (Sourate Yunus, v. 56).
Pour Cheikh Touré, la mort est survenue loin de sa terre natale, mais son retour au pays rappelle que, comme le disait Cheikh Ahmadou Bamba, « la patrie du croyant est là où repose sa foi, non là où se trouvent ses pieds ».
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Alors que la communauté sportive pleure l’un des siens, une question demeure : combien de jeunes devront encore tomber dans les filets de ces marchands d’illusions avant que des mesures concrètes ne soient prises ?
Le Sénégal perd un fils, mais aussi une promesse du football national.
Paix à son âme, et qu’Allah lui accorde Sa miséricorde infinie.
Imam chroniqueur
Babacar Diop













