Gaza : l’Iran met en garde contre Israël malgré le cessez-le-feu

L’Iran, soutien historique du Hamas, a exprimé samedi soir sa profonde méfiance envers Israël, affirmant n’avoir « aucune confiance » dans la capacité de l’État hébreu à respecter le cessez-le-feu en vigueur à Gaza, au deuxième jour de trêve dans l’enclave palestinienne.

« Il n’y a absolument aucune confiance dans le régime sioniste », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, rappelant que de précédents cessez-le-feu, notamment au Liban, avaient été violés par Israël. « Nous mettons en garde contre les ruses et les trahisons du régime sioniste », a-t-il ajouté à la télévision d’État.

À lire aussi : Union Européenne : un système numérique révolutionne le contrôle aux frontières

Malgré cette défiance, l’Iran réaffirme son soutien à la trêve. « Nous avons toujours soutenu tout plan ou mesure susceptible de mettre fin à ces crimes contre la population de Gaza, à mettre fin à ce que nous considérons comme un génocide », a souligné M. Araghchi. Depuis la Révolution islamique de 1979, la cause palestinienne constitue l’un des piliers de la politique étrangère iranienne.

Le ministre iranien a également évoqué les tensions militaires récentes entre Téhéran et Tel-Aviv. En juin dernier, une guerre de 12 jours avait opposé les deux pays après une attaque surprise d’Israël contre le territoire iranien, faisant des centaines de victimes, dont des hauts gradés et des scientifiques liés au programme nucléaire iranien. Le conflit s’était achevé par un cessez-le-feu.

Par ailleurs, l’Iran a indiqué avoir reçu de la Russie un message affirmant qu’Israël ne souhaitait pas de nouvelle confrontation. Selon M. Araghchi, un appel téléphonique aurait eu lieu il y a quelques jours entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président russe Vladimir Poutine, au cours duquel Netanyahu aurait assuré qu’Israël n’avait pas l’intention de relancer les hostilités contre l’Iran.

À lire aussi : Le Pape appelle à la paix à Gaza et en Ukraine : « Une lueur d’espoir »

imam chroniqueur
Babacar Diop