Gaza : un souffle de paix après le chaos, l’ONU salue une trêve « fragile mais nécessaire »

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Gaza : un souffle de paix après le chaos, l’ONU salue une trêve « fragile mais nécessaire »

Après des mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, une lueur d’espoir perce enfin l’horizon. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a salué ce lundi l’entrée en vigueur du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, y voyant un « espoir fragile d’un calme après des mois de dévastation ».

Cette trêve, fruit d’une proposition de l’ancien président américain Donald J. Trump, a déjà permis la libération de vingt otages israéliens en échange d’un premier contingent de prisonniers palestiniens, au nombre de deux mille selon plusieurs sources diplomatiques. Le plan prévoit également un retrait progressif des troupes israéliennes de l’enclave palestinienne.

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Dans un communiqué relayé par son porte-parole Stéphane Dujarric, Antonio Guterres a exprimé sa gratitude aux gouvernements du Qatar, de l’Égypte, des États-Unis et de la Türkiye pour leurs efforts de médiation persistants. Il a aussi salué le rôle crucial du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), garantissant que les libérations se déroulent dans des conditions « sûres et humaines ».

Des besoins humanitaires toujours immenses

Sur le terrain, la situation demeure dramatique. Les agences des Nations Unies redoublent d’efforts pour atteindre les zones longtemps inaccessibles et y apporter une assistance vitale. Les besoins, selon le communiqué onusien, « restent immenses », et un « accès humanitaire soutenu et un financement durable » s’imposent comme des priorités urgentes.

Depuis octobre 2023, les hostilités ont coûté la vie à plus de 67 800 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon des estimations de l’ONU. Les infrastructures médicales, éducatives et civiles sont en ruines, et la reconstruction s’annonce titanesque.

Vers une paix durable ?

Antonio Guterres a exhorté toutes les parties à transformer cette trêve fragile en un processus politique crédible menant à une paix durable et à la création de deux États vivant côte à côte dans la sécurité et la dignité.

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Le chef de l’ONU a également rappelé que « la paix véritable ne peut être bâtie que sur la justice, la sécurité partagée et le respect du droit international », soulignant que le cycle de la vengeance et de la haine ne peut qu’engendrer de nouvelles tragédies.

Résonances philosophiques et spirituelles

Cette accalmie, aussi ténue soit-elle, rappelle la parole coranique :

« Et s’ils inclinent à la paix, alors incline vers elle et place ta confiance en Allah » (Sourate Al-Anfâl, verset 61).

Le philosophe Emmanuel Lévinas, quant à lui, écrivait que « la paix ne vient pas de la symétrie des forces, mais du visage de l’autre qui m’oblige » (Totalité et Infini, 1961, p. 215).

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Ainsi, au-delà des armes et des négociations, la paix exige un sursaut moral et spirituel. C’est dans la reconnaissance de la dignité humaine universelle que peut se construire un avenir différent pour Gaza et pour le monde.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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