Athènes – Mai 2025
L’histoire, aussi étonnante que préoccupante, fait actuellement grand bruit en Grèce et soulève de nombreuses interrogations sur les limites de l’usage des intelligences artificielles dans la vie privée. Une femme, mariée depuis 12 ans et mère de deux enfants, a demandé le divorce de manière brutale après avoir obtenu une réponse troublante de ChatGPT, une intelligence artificielle développée par OpenAI.
Selon les informations rapportées par plusieurs médias grecs, la femme aurait envoyé à l’IA des photos de fonds de tasse de café, dans une tentative de faire une lecture divinatoire moderne. Elle espérait ainsi découvrir si son mari entretenait une liaison extraconjugale. À sa grande surprise, ChatGPT lui aurait répondu que son époux était effectivement infidèle, entretenant une relation avec une jeune femme dont le prénom commence par un “E”, et qu’il allait bientôt quitter sa femme pour cette dernière.
Convaincue par cette réponse, qu’elle a interprétée comme une révélation claire, la femme a immédiatement mis son mari à la porte, sans explication ni confrontation. Quelques jours plus tard, celui-ci recevait un avis officiel de procédure de divorce.
Face à cette situation, le mari, visiblement abasourdi, a réagi dans la presse. Il affirme que sa femme est de nature influençable, rappelant qu’elle s’était déjà laissée convaincre par une voyante quelques années plus tôt, une expérience qui avait failli conduire à une séparation. Il ajoute que l’utilisation de ChatGPT avait été présentée comme un simple jeu, auquel il n’avait prêté aucune attention particulière.
Son avocat, Maître Phoebus Stroungaris, s’est exprimé publiquement pour dénoncer l’absurdité juridique de cette démarche. Il affirme qu’aucune déclaration d’une intelligence artificielle ne saurait être considérée comme une preuve recevable dans le cadre d’une procédure de divorce. Il envisage même de demander la révision du droit de garde, estimant que sa cliente n’est pas en état de discernement suffisant pour élever seule leurs enfants si elle base ses décisions familiales sur des interprétations faites par un algorithme.
Cette affaire soulève des questions fondamentales sur les usages personnels de l’intelligence artificielle, son influence sur des esprits vulnérables, et les éventuels débordements de technologies conçues à l’origine pour assister l’humain, non le guider dans des choix de vie aussi graves.
Dunia News continuera de suivre les développements de ce dossier étonnant, reflet des dérives possibles à l’ère de l’intelligence artificielle.
