
Une nouvelle vague de restrictions migratoires vient de frapper le continent africain. Douze pays, principalement situés en Afrique, ont été ajoutés à la liste noire des États-Unis dans le cadre d’un décret présidentiel signé la semaine dernière par l’ancien président Donald Trump, revenu sur le devant de la scène politique. Le texte, connu sous le nom de « Travel Ban », est entré en vigueur dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 juin.
Ce décret interdit désormais l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de ces douze pays, sans distinction de profil ou de motif de voyage. Selon les autorités américaines, cette mesure vise à « protéger les États-Unis des terroristes étrangers et des autres menaces pour la sécurité nationale ». Le contexte actuel, marqué par des tensions persistantes sur la question migratoire, semble avoir renforcé la volonté de l’exécutif américain de durcir les conditions d’accès à son territoire.
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La Maison Blanche justifie cette décision par plusieurs raisons. Parmi elles : l’incapacité supposée de certains gouvernements à fournir des informations fiables sur leurs ressortissants, des lacunes dans les systèmes de contrôle aux frontières, ou encore une tendance, jugée préoccupante, de certains visiteurs à demeurer illégalement sur le territoire américain une fois leur visa expiré.
Ce renforcement des restrictions s’inscrit dans une politique plus large de limitation de l’immigration, fortement soutenue par certains segments de l’opinion publique américaine. Toutefois, la décision suscite l’inquiétude de plusieurs ONG, défenseurs des droits humains et experts en relations internationales. Ils craignent qu’une telle mesure n’entraîne un isolement accru de certains pays africains et n’affecte négativement les relations bilatérales avec les États-Unis.
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Par ailleurs, plusieurs gouvernements africains concernés par l’interdiction n’ont pas tardé à réagir, dénonçant une mesure unilatérale, discriminatoire et contraire aux principes de coopération internationale. Certains évoquent même des représailles diplomatiques ou économiques si la situation venait à perdurer.
Alors que les tensions migratoires restent vives à l’échelle mondiale, cette décision pourrait avoir des répercussions durables sur les échanges entre les États-Unis et le continent africain. Les prochains jours devraient révéler les pays spécifiquement visés, ainsi que les modalités exactes de la mise en œuvre de ce décret controversé.
Imam chroniqueur Babacar Diop