Kindia : une technicienne agricole sauvagement assassinée pour sa moto

Un drame d’une rare cruauté a secoué la cité des fonctionnaires de Foulayah, dans la sous-préfecture de Damakania (Kindia), en Guinée. Maïmouna Diallo, technicienne en culture maraîchère âgée d’une cinquantaine d’années, a été retrouvée égorgée dans sa chambre dans la nuit du samedi 25 octobre 2025.
Originaire de Porédaka, dans la région de Mamou, la victime travaillait au Centre de Recherche Agronomique de Foulayah (CRAF). D’après les premiers éléments de l’enquête, Maïmouna Diallo hébergeait un couple sierra-léonais qu’elle avait recruté pour des travaux domestiques. Ce sont ces derniers qui seraient à l’origine du crime.
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Le mobile du meurtre serait le vol de la moto récemment attribuée à la technicienne par son service. Un détail troublant renforce la thèse de la préméditation : dans la journée du drame, le jeune Sierra-Léonais aurait demandé à Maïmouna de lui confier de l’argent pour mettre du carburant dans la moto. « Elle lui a remis 60 000 GNF. Il est revenu avec la moto après le plein, puis ils ont attendu la nuit pour passer à l’acte », raconte la fille de la victime.
Selon ce même témoignage, le couple aurait d’abord frappé Maïmouna à coups de pilon avant de l’égorger, puis se serait enfui avec la moto et le téléphone portable de la défunte.
L’affaire, qui suscite une vive émotion à Kindia et au-delà, relance le débat sur la montée de la criminalité liée à la précarité et à la porosité des frontières régionales. Les forces de sécurité guinéennes ont ouvert une enquête pour retrouver les auteurs de ce crime odieux et les traduire en justice.
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« Ce meurtre rappelle combien la fragilité économique peut devenir un ferment de barbarie quand la valeur de la vie humaine s’efface derrière la cupidité », a réagi un sociologue de Conakry, Dr Amadou Bah, dans un entretien accordé à la presse locale.
La communauté scientifique du CRAF, sous le choc, a rendu hommage à une femme « discrète, travailleuse et passionnée par le développement agricole de son pays ».
imam chroniqueur
Babacar Diop













