Le fil rouge du destin : quand deux âmes sont reliées par l’invisible

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Le fil rouge du destin : quand deux âmes sont reliées par l’invisible

Par Imam chroniqueur Babacar Diop

Selon une ancienne légende chinoise, un fil rouge invisible relierait deux personnes destinées à s’unir. Ni le temps, ni la distance, ni les obstacles ne pourraient rompre ce lien mystérieux. Une croyance millénaire qui trouve encore aujourd’hui un écho dans la psychologie moderne, la philosophie et la spiritualité universelle.

Une légende née au clair de lune

L’histoire raconte qu’un jeune garçon, marchant un soir de pleine lune, croisa un vieil homme penché sur un livre. Ce dernier n’était autre que Yue Xia Lao, la divinité chinoise de l’amour et du mariage.
Intrigué, le garçon lui demanda de quel livre il s’agissait. Le vieillard répondit : c’est le Livre des mariages, où sont inscrits tous les couples que le destin a unis. Il révéla alors au garçon qu’un fil rouge de soie le liait à une jeune fille qu’il finirait par épouser.

Refusant cette idée, le jeune homme lança une pierre au visage de l’enfant désignée. Des années plus tard, devenu adulte, il épousa une femme qu’il ne connaissait pas. Le soir des noces, il découvrit une cicatrice sur son front — celle laissée jadis par sa pierre. Le fil du destin avait simplement suivi sa route.

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« Le destin ne se hâte ni ne se perd. Il se tisse en silence, comme un fil que nul ne voit, mais que tout le monde finit par suivre. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

Un symbole universel de l’amour

Cette croyance asiatique rejoint des idées que l’on retrouve chez de grands penseurs. Platon, dans Le Banquet, affirmait déjà que :

« Chacun de nous est la moitié d’un être humain complet… et nous passons notre vie à rechercher notre autre moitié. »
(Le Banquet, trad. Léon Robin, éd. GF Flammarion, p. 92)

Dans le soufisme, l’amour véritable est une lumière divine reflétée dans le cœur humain. Le maître andalou Ibn ‘Arabi écrivait :

« Aimer, c’est reconnaître Dieu à travers l’aimé. »
(Traité de l’amour, Albin Michel, p. 54)

Le poète persan Rûmî allait encore plus loin :

« Les amoureux ne se rencontrent pas enfin quelque part. Ils sont l’un dans l’autre depuis toujours. »
(Mathnawî, Livre I, vers 110)

« L’amour n’est pas une rencontre : c’est une reconnaissance. Deux âmes qui se reconnaissent n’ont pas besoin de se convaincre. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

Le rouge, couleur du destin

Le rouge, dans cette légende, n’est pas une simple teinte : il symbolise la vie, la passion, mais aussi la sacralité du lien. En Chine, c’est la couleur du bonheur et de la prospérité.
Le philosophe français Luc Ferry y voit une expérience spirituelle :

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« L’amour est l’expérience humaine par excellence de la transcendance : nous y touchons quelque chose qui dépasse notre existence individuelle. »
(Apprendre à vivre, Plon, 2006, p. 145)

« Le rouge du destin, c’est celui du cœur quand il reconnaît ce qu’il ne cherche plus. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

Quand la psychologie rejoint la mystique

La psychologie moderne s’est également intéressée à ces “coïncidences de l’âme”. Pour Carl Gustav Jung, les rencontres qui changent une vie ne sont jamais fortuites :

« Ce que nous appelons hasard n’est que l’expression d’une loi plus profonde. »
(Synchronicité, Albin Michel, p. 38)

Le thérapeute Gary Chapman, auteur du célèbre Les 5 langages de l’amour (1992, éd. Farel), souligne que l’amour véritable est une connexion d’âme qui « transcende le temps et la logique ».

« Certaines rencontres portent en elles la signature de l’invisible. Elles ne relèvent pas du hasard mais de la Providence. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

Le destin, miroir de la volonté divine

Dans la spiritualité islamique, le destin (al-qadar) n’est pas une contrainte, mais une sagesse divine dissimulée. Le Coran enseigne :

« Et tout est inscrit dans un Livre avant même que Nous ne le fassions advenir. »
(Sourate Al-Hadîd [57 : 22])

Selon Ibn al-Qayyim (Madarij al-Salikin, vol. 2, p. 321), les âmes se connaissent avant leur venue sur terre et se reconnaissent lorsqu’elles se croisent dans ce monde.

« L’amour n’est pas une aventure humaine. C’est un décret céleste qui s’incarne sur terre pour rappeler aux âmes leur promesse d’avant la vie. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

L’amour, ce risque nécessaire

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La philosophe américaine Martha Nussbaum rappelle que :

« L’amour est toujours une mise en danger, mais il est aussi la seule voie vers une forme de complétude. »
(The Fragility of Goodness, Cambridge University Press, 1986, p. 56)

Ainsi, le fil rouge du destin n’est pas qu’une légende romantique. Il nous enseigne que certaines rencontres sont programmées par le mystère, que certaines présences dans nos vies ne doivent rien au hasard.

« Quand Dieu relie deux âmes, aucun océan ne peut les séparer. Ce fil-là ne se rompt pas : il se resserre avec le temps, la prière et la patience. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

Conclusion

Le fil rouge du destin, c’est la métaphore d’un lien que ni la raison ni les kilomètres ne peuvent expliquer. Dans un monde pressé et désenchanté, il nous rappelle que l’amour est peut-être la seule preuve visible de l’invisible.

« Ce que le fil relie, Dieu le bénit. Et quand deux âmes sont tissées ensemble, ce n’est pas le hasard, c’est la main du Très-Haut. »
— Imam chroniqueur Babacar Diop

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