À l’issue de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), tenue ce week-end à Istanbul, les autorités turques ont salué une avancée majeure dans la consolidation du rôle de l’organisation sur la scène mondiale. La session s’est conclue par l’adoption de la « Déclaration d’Istanbul », un texte fort qui comprend pas moins de 156 résolutions, appelant à des solutions concrètes aux défis que rencontrent les pays islamiques ainsi que les minorités musulmanes à travers le monde.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, hôte de la réunion, s’est exprimé avec insistance sur les réseaux sociaux après la clôture des travaux. « Avec l’adoption aujourd’hui de la Déclaration d’Istanbul, nous avons fait entendre la voix du monde islamique sur les questions mondiales au monde entier », a-t-il déclaré, relayé par l’agence Anadolu. Fidan a également tenu à remercier ses homologues pour leur participation active à cette session stratégique.
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Parmi les points saillants de cette rencontre diplomatique d’envergure, la situation en Palestine a occupé une place centrale. Le ministre turc a qualifié la politique israélienne d’« agressive » et a mis en garde contre les conséquences qu’elle représente pour la sécurité et la stabilité régionales. Selon lui, ces stratégies ne détourneront pas l’attention du monde islamique du conflit palestinien, perçu comme une cause fondamentale à défendre collectivement.
La Déclaration d’Istanbul aborde également les tensions dans d’autres régions sensibles du monde musulman, notamment en Iran, où un groupe de contact a été mis en place pour suivre les développements récents. Hakan Fidan a souligné la nécessité d’une solidarité accrue entre les États membres, déclarant que les solutions doivent émerger d’« une conscience fraternelle qui dépasse les frontières ».
L’OCI, qui compte 57 États membres, est l’une des principales organisations internationales représentant le monde musulman. Fondée en 1969 après l’incendie de la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem, elle a pour mission de promouvoir la coopération entre les pays musulmans et de défendre les intérêts de leurs populations sur les plans politique, économique, culturel et social.
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La Turquie, qui assurera la présidence tournante du Conseil des ministres de l’OCI, succède au Cameroun représenté par Lejeune Mbella Mbella. Ankara, qui avait déjà accueilli les réunions ministérielles de l’organisation en 1976, 1991 et 2004, entend jouer un rôle plus actif pour renforcer la visibilité et l’efficacité de l’OCI à l’échelle internationale.
En appelant à un renouveau du leadership islamique mondial, cette déclaration marque une étape importante dans la volonté de repositionner l’OCI comme un acteur clé dans la diplomatie mondiale, notamment sur les grands dossiers géopolitiques touchant les peuples musulmans.
imam chroniqueur Babacar Diop
