Municipales 2026 à Paris : Renaissance choisit Bournazel, Dati dénonce une majorité fracturée

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Municipales 2026 à Paris : Renaissance choisit Bournazel, Dati dénonce une majorité fracturée

Le parti présidentiel Renaissance a tranché : c’est Pierre-Yves Bournazel, député et membre du parti Horizons fondé par Édouard Philippe, qui portera les couleurs de la majorité présidentielle lors des élections municipales de 2026 à Paris. Une décision officialisée le mardi 28 octobre 2025, à l’issue d’une réunion du comité politique du parti.

Selon les informations de l’agence Anadolu, le vote s’est conclu à « l’unanimité moins deux voix », celles d’Aurore Bergé et Marie Guévenoux, qui ont exprimé des réserves. Âgé de 48 ans, Pierre-Yves Bournazel s’est dit déterminé à incarner « l’apaisement, l’optimisme et le renouvellement des pratiques », promettant de proposer « un projet concret pour Paris et des solutions pour les Parisiennes et les Parisiens ».

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Dati maintient le cap malgré son éviction

Mais cette désignation ne met pas fin aux tensions internes. Rachida Dati, ministre de la Culture, écartée par cette décision, n’a pas tardé à réagir. Dans un entretien accordé au Parisien, elle a lancé un avertissement clair :

« Ceux qui seraient tentés par la division devront l’assumer devant les Parisiens. »

Suspendue par Les Républicains le 22 octobre dernier, Dati conserve pourtant l’appui d’une partie de sa famille politique d’origine. Son avenir politique reste suspendu à de multiples incertitudes, d’autant que son procès pour corruption et trafic d’influence est prévu du 16 au 28 septembre 2026, soit quelques mois après les élections municipales.

Une majorité présidentielle fragilisée

Le choix de Bournazel a provoqué des remous dans la majorité présidentielle. Le député Sylvain Maillard, proche de Rachida Dati, a annoncé se mettre en retrait de ses fonctions de président de l’assemblée départementale parisienne de Renaissance, signe d’un désaccord profond sur la ligne stratégique à suivre.

Cette crise illustre les fractures internes d’un bloc présidentiel partagé entre deux visions :

une alliance avec le centre droit incarnée par Édouard Philippe et Horizons,

et une ouverture vers la droite modérée, représentée par Rachida Dati.

Une bataille symbolique à venir

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Les élections municipales parisiennes se tiendront les 15 et 22 mars 2026. La capitale française, dirigée depuis 2014 par Anne Hidalgo, vit sous la gouvernance de la gauche depuis plus de deux décennies. Le scrutin à venir pourrait donc redéfinir l’équilibre politique parisien — et peut-être marquer un tournant pour l’ensemble du camp présidentiel.

Imam chroniqueur
Babacar Diop

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