Séoul accueille un sommet décisif : Pékin et Washington en quête d’un nouveau souffle diplomatique

Alors que les tensions commerciales et stratégiques entre la Chine et les États-Unis dominent encore la scène mondiale, une lueur d’apaisement semble poindre à l’horizon. Pékin a confirmé ce mercredi la tenue d’une rencontre entre le président Xi Jinping et son homologue américain Donald Trump, en marge du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se tiendra ce jeudi à Séoul, en Corée du Sud.

Selon l’agence Anadolu, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, a déclaré lors d’une conférence de presse à Pékin que les deux chefs d’État « auront une communication approfondie sur les questions stratégiques à long terme et les sujets d’intérêt commun ». Il a ajouté que la Chine est prête à travailler avec les États-Unis pour obtenir des « résultats positifs » et donner « un nouvel élan » au développement des relations bilatérales.

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Une rencontre minutieusement préparée

Cette entrevue, très attendue par la communauté internationale, a été soigneusement préparée par les équipes diplomatiques des deux nations. Un entretien téléphonique entre le secrétaire d’État américain Marco Rubio et le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a eu lieu en début de semaine. À cette occasion, Pékin a exprimé l’espoir que les deux puissances “avanceront dans la même direction” pour instaurer une relation stable et mutuellement bénéfique.

Du côté de Washington, la Maison-Blanche avait déjà confirmé la tenue de la rencontre pour le 30 octobre, insistant sur la volonté du président Trump de « rééquilibrer » les relations sino-américaines. Le déplacement du président américain en Corée du Sud s’inscrit dans une tournée asiatique qui l’a d’abord conduit au Japon, où il s’est entretenu avec la Première ministre Sanae Takaichi.

Un enjeu géopolitique majeur

Au-delà de la symbolique diplomatique, cette rencontre pourrait marquer une étape charnière dans les relations entre les deux premières puissances économiques mondiales, souvent marquées ces dernières années par des tensions commerciales, technologiques et militaires. Les observateurs estiment qu’un dialogue franc et constructif à Séoul pourrait contribuer à réduire la méfiance stratégique et ouvrir la voie à une coopération renouvelée sur les dossiers mondiaux tels que le climat, la sécurité régionale ou l’intelligence artificielle.

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Comme le souligne le politologue chinois Zhang Wei, auteur de China and the New Global Order (Peking University Press, 2023, p. 218) :

« Les relations sino-américaines ne se définissent pas seulement par la rivalité, mais par la nécessité d’une coexistence stratégique. Aucun des deux pays ne peut ignorer l’autre sans mettre en péril l’équilibre mondial. »

Cette philosophie semble désormais guider la diplomatie chinoise, qui prône un “partenariat de responsabilité partagée”, selon les termes du président Xi Jinping lors d’un précédent forum sur la coopération asiatique à Boao en 2024.

imam chroniqueur
Babacar Diop