Nathalie Yamb porte plainte contre le Conseil de l’Union européenne pour sanctions jugées « illégales »

Fin juin 2025, le Conseil de l’Union européenne a pris des sanctions à l’encontre de Nathalie Yamb, l’activiste suisso-camerounaise, en raison de ses positions et activités « pro-russes ». Ces mesures comprennent une interdiction d’entrée et de transit dans l’espace Schengen, le gel de ses avoirs dans l’UE, ainsi que l’interdiction de bénéficier directement ou indirectement de fonds ou de ressources économiques provenant de l’Union européenne.
Le mercredi 8 octobre, Nathalie Yamb a annoncé sur son compte X avoir saisi la justice européenne pour contester ces sanctions. « J’ai traduit le Conseil de l’Union européenne en justice. Pour juger de l’affaire des sanctions illégitimes et illégales prises à mon endroit », a-t-elle écrit.
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Le tribunal européen, basé à Luxembourg, a désigné trois juges pour examiner le dossier : K. Kecsmar (président), P. Nihoul (juge rapporteur) et L. Truchot. Cependant, cette composition suscite la méfiance de l’activiste. Elle dénonce ce qu’elle perçoit comme une tentative d’influencer l’issue du procès : « On désigne un juge français, un juge formé en France et un juge belge francophone. On vous voit ! Mais malgré toutes vos manœuvres, on verra bien qui sera debout à la fin du film », a-t-elle ajouté.
Cette affaire pourrait constituer un précédent important dans le domaine des sanctions européennes ciblant des personnalités publiques pour leurs prises de position politiques, et sera scrutée de près par la communauté internationale.
Imam chroniqueur
Babacar Diop













