Nucléaire iranien : L’Égypte intensifie sa médiation entre Téhéran et l’AIEA

Le Caire renforce son rôle de médiateur dans le dossier nucléaire iranien. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a eu, jeudi, des entretiens téléphoniques distincts avec son homologue iranien, Abbas Araghchi, et le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.
Selon un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères publié vendredi, ces échanges ont porté sur les voies pacifiques de règlement du contentieux nucléaire iranien.
Le chef de la diplomatie égyptienne a souligné la nécessité de préserver la sécurité et la stabilité régionales à travers un dialogue constructif entre Téhéran et l’AIEA. Il a plaidé pour la reprise et l’élargissement de la coopération sur la base de l’accord conclu sous médiation égyptienne le 9 septembre dernier, accord qui visait à relancer une collaboration suspendue depuis juin 2025.
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Ces discussions s’inscrivent dans le cadre d’une initiative du président Abdel Fattah al-Sissi, visant à favoriser la désescalade et le calme au Moyen-Orient, rapporte l’agence Anadolu. Des pourparlers similaires avaient déjà eu lieu le 18 octobre entre Abdelatty, ses interlocuteurs iranien et de l’AIEA, ainsi qu’avec Steve Witkoff, l’envoyé spécial américain pour le Moyen-Orient.
Cette activité diplomatique intervient dans un contexte marqué par l’expiration, le 18 octobre, de la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui encadrait le Plan d’action global commun (JCPOA) signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances. Cet accord, qui visait à limiter le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions, a été fragilisé par le retrait unilatéral des États-Unis et la réactivation du mécanisme de sanctions par la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.
Téhéran continue d’affirmer que son programme nucléaire a des finalités exclusivement civiles, une position que contestent Israël, Washington et plusieurs capitales européennes.
L’Égypte, de son côté, semble vouloir restaurer un canal de dialogue multilatéral, misant sur la diplomatie pour éviter une nouvelle escalade dans une région déjà sous tension.
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Imam chroniqueur
Babacar Diop













