Ouragan Melissa : La France en première ligne du secours humanitaire en Jamaïque

Face au passage dévastateur de l’ouragan Melissa, la France a réaffirmé sa solidarité internationale en expédiant 40 tonnes d’aide humanitaire vers la Jamaïque. Cette opération, menée à la demande du gouvernement jamaïcain, vise à venir en aide aux populations sinistrées par la tempête la plus violente que l’île ait connue depuis près d’un siècle.

Un fret humanitaire a été livré lundi à Kingston, capitale de la Jamaïque. Selon les autorités françaises, la cargaison – composée en grande partie de kits de première nécessité destinés à environ 500 familles – a été transportée par un bâtiment de soutien et d’assistance des Forces Armées aux Antilles (FAA). L’initiative a été coordonnée par le Centre de crise et de soutien du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, en partenariat avec le mécanisme de protection civile de l’Union européenne.

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« La France exprime sa pleine solidarité avec les pays durement frappés par l’ouragan Melissa, notamment la Jamaïque, Haïti et Cuba », a déclaré le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Classé catégorie 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson, l’ouragan Melissa a balayé l’île avec des vents atteignant près de 300 km/h. Selon l’agence Anadolu, au moins 28 personnes ont perdu la vie et les dégâts matériels sont considérables, touchant gravement les infrastructures et les réseaux électriques.

Cette mobilisation s’inscrit dans une période où la communauté internationale est sollicitée sur plusieurs fronts humanitaires. Après l’aide du Royaume-Uni à la population du Soudan en crise, et les discussions autour de la situation préoccupante en République Démocratique du Congo (RDC), la France réaffirme ainsi sa volonté de jouer un rôle actif dans la réponse mondiale aux catastrophes naturelles et aux crises humanitaires.

Au-delà de l’urgence, cette intervention rappelle l’importance d’une coopération internationale renforcée face aux catastrophes climatiques dont la fréquence et l’intensité s’accroissent. Comme l’a souligné récemment le climatologue français Jean Jouzel, « chaque événement extrême nous rappelle que la solidarité mondiale n’est pas un acte de charité, mais une nécessité climatique » (in “Climat : parlons vrai”, Seuil, 2023, p. 47).

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Imam chroniqueur
Babacar Diop