Paris : le Togo appelle à une action collective face à la tragédie humanitaire en RDC

Une conférence internationale consacrée à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs s’est ouverte lundi à Paris. La rencontre, organisée sous l’égide de la France, a réuni plusieurs pays africains et partenaires internationaux autour de la crise persistante dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a rappelé dans son allocution d’ouverture que cette crise « n’est pas oubliée » ni « négligée », soulignant qu’elle touche non seulement la RDC, mais aussi les pays voisins – Rwanda, Burundi et Ouganda. Selon les données communiquées par l’agence Anadolu, près de 6 millions de personnes sont aujourd’hui déplacées à l’intérieur du pays, tandis qu’un million de réfugiés se trouvent disséminés dans la région. À cela s’ajoutent 27 millions de personnes affectées par une crise alimentaire aiguë, aggravée par des pénuries de médicaments.
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Face à cette situation alarmante, Jean-Noël Barrot a défini trois priorités :
- Donner la parole aux acteurs de terrain,
- Renforcer le financement humanitaire, alors que le plan de réponse de l’ONU n’est financé qu’à 16 %,
- Assurer une meilleure efficacité dans l’utilisation des fonds.
La France a également réaffirmé son soutien aux efforts de médiation menés par les États-Unis, le Qatar et le Togo, estimant que les négociations entre la RDC, le Rwanda et le mouvement rebelle M23 demeurent « primordiales » pour la stabilité régionale.
Le Togo dénonce “un échec collectif”
Prenant la parole à son tour, le ministre togolais des Affaires étrangères, Robert Dussey, a dressé un constat sévère : « Ce qui se passe à l’est du Congo est une tragédie humaine, régionale et morale. C’est un échec collectif de la communauté internationale. »
Il a exhorté les pays présents à sortir du silence et de l’inaction :
« Le silence, l’absence ou l’inaction ne sont plus tolérables », a-t-il martelé.
Selon lui, la conférence de Paris ne doit pas être « un simple moment de parole », mais une occasion d’agir ensemble, en alliant aide humanitaire, diplomatie et relance économique.
Vers un plan d’action concerté
Les discussions à Paris visent à formuler une réponse internationale structurée, combinant urgence humanitaire et solution politique durable. Un plan d’action global a été proposé, associant organisations humanitaires, agences des Nations Unies, États partenaires et acteurs économiques de la région.
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L’ambition affichée est claire : transformer la solidarité en action concrète pour prévenir l’effondrement humanitaire et relancer la dynamique de paix et d’intégration économique dans les Grands Lacs.
Imam chroniqueur
Babacar Diop













