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Plaidoirie pour la Palestine : Un Appel à l’Unité et à la Solidarité de l’Umma

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Plaidoirie pour la Palestine : Un Appel à l'Unité et à la Solidarité de l'Umma

Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui, alors que la terre de Palestine se trouve de nouveau sous le joug de l’injustice et de l’oppression, un cri de détresse émane de ce lieu sacré, un cri que tout musulman, chaque membre de l’Umma, ne peut ignorer. La Palestine, ce pays béni où les traces des Prophètes se mêlent à celles des martyrs, se trouve plongée dans une souffrance insupportable. Mais, au-delà de la douleur, c’est un appel à la solidarité et à l’action qui résonne. L’Umma doit se lever, non seulement en prières, mais aussi en actes.

L’Islam nous enseigne que la justice est au cœur de notre foi, et il est inconcevable de rester indifférent à l’injustice, surtout lorsqu’elle frappe un peuple aussi noble que celui de Palestine. Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a dit : “Le musulman est le frère du musulman. Il ne l’opprime pas, ne le laisse pas dans l’abandon, et ne le trahit pas.” (Sahih Muslim, Hadith 2580). Cette fraternité n’est pas un simple mot ; elle est une responsabilité. La souffrance de la Palestine, qui dure depuis trop d’années, est l’affaire de chaque musulman, car chaque sang versé là-bas est un sang versé dans nos cœurs. Si nous nous taisons aujourd’hui, demain, ce silence pèsera lourd sur notre âme.

Le Coran, dans sa sagesse divine, nous a rappelé plusieurs fois l’importance de soutenir les opprimés. Allah nous dit : “Et quiconque aide Dieu, Dieu l’aidera.” (Coran 47:7). Cette aide divine ne se limite pas à des prières seules ; elle inclut également des actions concrètes. Ce verset incite à prendre position, à défendre ceux qui sont injustement persécutés, à ne pas détourner les yeux lorsque la souffrance est manifeste. En Palestine, ce cri d’appel à la justice est de plus en plus désespéré. Il est de notre devoir d’y répondre.

Cheikh Ahmadou Bamba, une figure centrale de l’Islam au Sénégal et au-delà, enseignait : “L’Islam est une religion de justice, de paix et de solidarité. Ne jamais se détourner de l’injustice, peu importe où elle se trouve.” Ces paroles, prononcées dans une époque de lutte contre les oppressions coloniales, sont encore plus pertinentes aujourd’hui face aux injustices commises en Palestine. L’Islam est une religion de solidarité universelle, et il n’y a pas de place pour l’indifférence dans la face de la souffrance humaine.

L’Imam Ali (paix soit sur lui) a dit : “Ne te détourne pas de l’injustice où qu’elle soit, même si elle se trouve dans ta propre maison.” Ce principe fondamental nous rappelle que l’injustice ne connaît pas de frontières. Elle ne dépend ni de la nationalité, ni de la religion, ni des circonstances. Si nous restons indifférents à la Palestine, nous trahissons nos principes les plus sacrés, ceux sur lesquels repose notre foi. La solidarité avec la Palestine est donc une question de foi, de justice et d’honneur. L’inaction face à cette injustice est un péché, et nous en porterons tous la responsabilité.

Le savant sénégalais Cheikh Ibrahima Fall disait : “La véritable force de l’Islam réside dans l’unité des croyants. L’Islam n’est pas une religion d’indifférence, mais une religion d’action et de solidarité.” Cette unité, aujourd’hui plus que jamais, doit se manifester dans notre soutien aux Palestiniens. L’indifférence est une forme de complicité, et nous devons nous mobiliser ensemble pour que la lumière de la justice éclaire enfin cette terre martyrisée.

Jean-Paul Sartre, philosophe existentialiste, a écrit : “Il n’y a pas de liberté sans justice, et il n’y a pas de justice sans solidarité.” Ces mots résonnent avec une force particulière dans le contexte de la Palestine. La liberté d’un peuple est liée à sa capacité à vivre dans la justice, et la justice, dans le contexte palestinien, ne peut être atteinte sans un soutien mondial unanime. Si nous, en tant que communauté musulmane, restons indifférents, nous trahissons non seulement la Palestine, mais également les valeurs mêmes que nous défendons.

Le Dr Tariq Ramadan, penseur musulman contemporain, déclarait : “La solidarité n’est pas un simple sentiment. C’est un acte de résistance.” La solidarité envers la Palestine est un acte de résistance contre l’oppression. Cela signifie qu’il ne suffit pas de ressentir de la compassion ; il faut traduire cette compassion en actes : en appelant à la justice, en soutenant les Palestiniens de toutes les manières possibles, que ce soit par des actions concrètes, des donations, des manifestations ou des prières ferventes.

Allah nous a également donné un modèle à suivre en la personne du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui), qui a toujours plaidé pour la justice et le soutien aux opprimés. Dans un hadith rapporté par Al-Bukhari et Muslim, le Prophète a dit : “Aidez votre frère, qu’il soit opprimé ou qu’il opprime. Quand il opprime, arrêtez-le, car cela est son oppression.” La Palestine est actuellement une terre où l’injustice prévaut, et il est de notre devoir d’agir pour arrêter cette oppression. Que ce soit par la pression politique, l’aide humanitaire ou l’unité de la communauté musulmane, l’inaction face à cette souffrance est une trahison de notre engagement islamique.

Dans le contexte de la pensée sénégalaise, Cheikh Alhaji Malick Sy a affirmé : “Le devoir du croyant est de soutenir l’opprimé, et de ne jamais rester muet face à l’injustice.” Cette voix claire et juste résonne dans chaque cœur musulman. Lorsque l’injustice frappe à la porte, comme c’est le cas en Palestine, il n’est pas possible de fermer les yeux. C’est un devoir moral et spirituel de s’élever contre cette injustice.

Aujourd’hui, alors que la souffrance continue en Palestine, notre solidarité devient plus nécessaire que jamais. Le peuple palestinien n’est pas seul dans sa lutte. Nous devons nous lever ensemble, pour que la lumière de la justice l’emporte sur les ténèbres de l’injustice. Cela ne peut se faire que par notre unité, notre mobilisation et nos prières, mais aussi par nos actions concrètes. Nous devons, chacun de nous, nous demander : Que puis-je faire pour la Palestine ?

La Palestine, ce n’est pas juste une question politique, c’est une question de justice. La liberté des Palestiniens est intimement liée à notre propre foi, à notre propre justice. Comme le disait le grand Imam Al-Ghazali : “Chaque homme a la responsabilité de défendre la justice, que ce soit par sa parole, son action ou ses prières.” Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons l’opportunité d’agir, de défendre cette cause noble, et d’écrire ensemble une nouvelle page d’histoire où la justice triomphe enfin.

Soyons solidaires. Soyons unis. Agissons.

Imam chroniqueur

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