La liste des candidats déclarés à la présidentielle camerounaise d’octobre 2025 s’allonge. Bello Bouba Maïgari, figure politique de longue date, a été investi par son parti, l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP), lors d’un congrès tenu le 28 juin à Garoua. À 78 ans, il entend porter la voix de cette formation au scrutin à venir.
La décision a été prise dans le cadre d’un congrès extraordinaire de l’UNDP, au cours duquel les délégués ont exprimé leur soutien unanime à Bello Bouba. Il entend ainsi proposer une alternative dans un paysage politique où les candidatures se multiplient.
Cette annonce survient dans un climat de mouvements internes au sein de la classe dirigeante. Quelques jours auparavant, Issa Tchiroma Bakary, autre acteur historique de la scène politique camerounaise, avait lui aussi annoncé sa candidature à la présidentielle, après avoir quitté son poste à la tête du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
La désignation de Bello Bouba intervient dans une séquence où plusieurs personnalités expérimentées semblent vouloir se repositionner sur l’échiquier national. Si cette dynamique ne constitue pas encore un basculement, elle traduit néanmoins une volonté croissante, au sein de certaines élites politiques, de se projeter vers l’après-Biya.
À l’heure où les électeurs camerounais s’apprêtent à vivre une nouvelle échéance électorale majeure, l’arrivée de ces candidatures pourrait contribuer à redessiner partiellement les rapports de force, tout en interrogeant les perspectives de renouvellement.
