Présidentielle en Côte d’Ivoire : à la veille du scrutin, le métro d’Abidjan entre espoirs et tensions

À la veille de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, la ligne 1 du futur métro d’Abidjan reste au centre des débats. Ce projet d’infrastructure, symbole de modernisation de la capitale économique, cristallise à la fois les espoirs de progrès et les tensions sociales et politiques.

Une infrastructure stratégique pour la capitale économique

Longue de 37 kilomètres, la ligne 1 du métro traverse huit communes clés : Anyama, le Plateau, Adjamé, Treichville, Marcory, Koumassi, Port-Bouët et l’aéroport international Félix-Houphouët-Boigny. Elle relie le nord et le sud de la ville, offrant une alternative moderne aux transports saturés.

Financé par la France et réalisé par des entreprises françaises, le projet vise à améliorer la mobilité urbaine, réduire les embouteillages et stimuler l’économie locale grâce à la création d’emplois et à un meilleur accès aux zones commerciales et industrielles.

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Entre espoirs et inquiétudes

Pour de nombreux habitants, le métro est un symbole de modernité et de progrès. Il représente la promesse d’un transport rapide et fiable pour les travailleurs et étudiants.

Mais le projet a aussi entraîné des démolitions de logements et le déplacement de populations, parfois sans compensation jugée suffisante. Ces questions sociales s’ajoutent aux critiques politiques : certains dénoncent l’utilisation du métro comme instrument électoral par le président sortant, Alassane Ouattara, pour renforcer son image à la veille du scrutin.

La dépendance technique et financière à la France soulève également des débats sur la souveraineté nationale et la capacité du pays à gérer ses grands projets de manière autonome.

À la veille du vote

Alors que les électeurs se préparent à se rendre aux urnes demain, le métro d’Abidjan illustre le croisement des enjeux urbains, économiques et politiques. Les citoyens sont appelés à évaluer l’impact concret de cette infrastructure sur leur quotidien et à peser ses bénéfices face aux questions sociales et aux controverses qui l’entourent.

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Le projet pourrait marquer un tournant pour Abidjan, mais il reste à démontrer que le développement et le progrès peuvent s’accompagner d’équité sociale et de respect des populations affectées.

Celine Dou, pour Dunia News

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