Prostitution à Jaxaay : une fausse restauratrice de 22 ans piégée par la police

Une opération de la police de Jaxaay a permis de démanteler un réseau de prostitution qui opérait discrètement à la cité Almadies 2. Au cœur de cette affaire, une jeune femme de 22 ans, connue sous les initiales A. Diop, qui se présentait comme restauratrice, mais menait en réalité des activités illicites sous cette couverture.
Une infiltration minutieusement préparée
Tout est parti d’un renseignement anonyme faisant état d’un réseau actif dans la zone. Sous la supervision du commissaire Cheikh Ndiaye, les enquêteurs ont mis en place une opération d’infiltration. Un policier de la brigade de recherches, se faisant passer pour un client, a contacté la suspecte afin de solliciter ses services. Le rendez-vous fixé, les agents se sont rendus à l’adresse indiquée, un appartement situé aux Almadies 2.
À leur arrivée, ils ont été accueillis par la jeune femme avant de révéler leur véritable identité. Après vérification, il s’est avéré qu’elle n’était pas inscrite au fichier sanitaire, une infraction caractérisée par la loi sénégalaise sur la moralité publique.
Une saisie révélatrice
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La fouille du domicile a permis de mettre la main sur une centaine de préservatifs, six sachets de lubrifiants sexuels, cinq flacons intimes et cinq téléphones portables. Ces éléments, saisis par les enquêteurs, confirment selon les autorités l’existence d’une activité organisée de racolage et de prostitution.
Selon les premiers éléments de l’enquête rapportés par Seneweb, A. Diop aurait utilisé son statut de restauratrice pour brouiller les pistes et attirer ses clients dans un cadre discret.
Des poursuites engagées
La suspecte a été présentée au parquet du tribunal de grande instance de Rufisque. Elle est poursuivie pour non-inscription au fichier sanitaire (NIFS) et racolage. Ces délits sont punis par le Code pénal sénégalais, notamment dans le cadre de la lutte contre la prostitution clandestine et les atteintes aux bonnes mœurs.
Cette affaire relance le débat sur la précarité et la vulnérabilité des jeunes femmes dans certaines zones urbaines, souvent poussées vers des activités illégales faute d’alternatives économiques viables.
Comme le souligne le sociologue sénégalais Pr Abdoulaye Bara Diop, dans son ouvrage Sociétés africaines et sexualité (Karthala, 2007, p. 212) :
« La prostitution urbaine traduit moins une déviance morale qu’un déséquilibre économique et social où la survie devient prioritaire sur la norme. »
Une réflexion qui trouve ici toute sa pertinence, alors que les autorités tentent d’endiguer un phénomène aussi complexe qu’enraciné dans les réalités sociales du pays.
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Imam chroniqueur
Babacar Diop













