Réforme en profondeur : le Sénégal allège et modernise l’enseignement des Sciences Physiques

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Réforme en profondeur : le Sénégal allège et modernise l’enseignement des Sciences Physiques

Un vent de réforme souffle sur l’enseignement scientifique au Sénégal. Depuis ce mardi 4 novembre 2025, un atelier national de relecture des programmes de Sciences Physiques, de la 4ᵉ à la Terminale, se tient à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. L’initiative, pilotée par l’Institut de Recherche sur l’Enseignement de la Mathématique, de la Physique et de la Technologie (IREMPT), ambitionne de refonder les programmes scolaires pour les rendre plus cohérents, allégés et adaptés aux besoins du pays.

Des programmes surchargés et inadaptés

Selon Bacary Diop, membre de la Commission nationale de Sciences Physiques, cette révision répond à une demande insistante des enseignants, formulée depuis plusieurs années.

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« Près de 60 % du programme actuel, de la 4ᵉ à la terminale, n’est pas achevé dans les délais scolaires », confie-t-il, évoquant une surcharge héritée d’une structuration inadaptée.

Le programme, conçu en 2008, reposait sur deux cycles distincts – moyen et secondaire – mais l’application du décret présidentiel n°632-2014 du 7 mai 2014, instituant la généralisation de l’enseignement des sciences physiques au collège, a rendu nécessaire une révision en profondeur.

Résultat : des redondances entre les classes, un rythme d’apprentissage déséquilibré et des lacunes à l’entrée à l’université.

« Beaucoup d’étudiants ont l’impression d’avoir sauté une classe, tant les écarts de niveau sont marqués. Certains n’ont jamais abordé des notions essentielles comme l’optique ou l’électrochimie par voie sèche », déplore Bacary Diop.

Une démarche inclusive et nationale

Pour corriger ces failles, la commission a engagé une relecture verticale — de la 4ᵉ à la Terminale — afin d’éliminer les répétitions et de rationaliser les contenus.
Six groupes thématiques ont été mis sur pied, réunissant 60 experts venus de toutes les régions du pays : inspecteurs, formateurs de la FASTEF, enseignants expérimentés et membres de la commission nationale.

Cette approche collaborative vise à produire des programmes cohérents, plus légers et mieux arrimés aux avancées scientifiques contemporaines. Les travaux ont déjà permis de formuler des recommandations concrètes pour intégrer les enjeux technologiques nationaux — pétrole, gaz, numérique — dans l’enseignement secondaire.

Vers une éducation scientifique au service du développement

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Les responsables de l’IREMPT affirment que cette relecture n’est pas une simple opération d’allégement, mais un acte stratégique : celui de doter le pays d’un enseignement scientifique performant, capable de préparer les jeunes aux métiers d’avenir.

En modernisant la pédagogie et en adaptant les contenus, le Sénégal espère mieux connecter l’école à la révolution technologique mondiale tout en répondant aux besoins spécifiques de son économie nationale.

imam chroniqueur
Babacar Diop

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