Qui sèchera tes pleurs de braise,
Quand l’ombre ronge ta falaise ?
Sous quel exil fuiras-tu, lasse,
Quand tout s’écroule et te dépasse ?
N’est-il pas fou de voir tes fils
Tomber sous l’arme de l’infâme ?
N’as-tu donc plus droit à la vie,
Toi dont la terre fut ta flamme ?
Les murs s’érigent, la peur te traque,
Le vent se charge de cris de deuil,
Mais sous la cendre où tout se craque,
Se forge un feu que rien n’accueille.
Où sont vos voix, peuples d’Islam,
Vous dont jadis grondait la flamme ?
Pourquoi vos bras restent-ils vains,
Quand tout s’effondre sous leurs mains ?
Arabes, Perses, fils du Coran,
Votre silence est un néant.
Vos jeux de trône, vos lois fragiles,
Ont condamné un peuple en exil.
Palestinien, tiens-toi debout,
Ne plie jamais, marche et secoue !
Les rois s’inclinent, l’or s’efface,
Mais ton martyr forge l’audace.
Ô peuple fier, ô sang d’histoire,
Brave la nuit, grave ta gloire.
Si tout se brise sous le canon,
Que jamais ne ploie ton nom !
Car c’est toi, c’est moi, c’est nous,
Une terre, un peuple, un cri debout !
Iman chroniqueur
