Soudan : Le Canada dénonce le massacre de 2 000 civils à El-Fashir

Le gouvernement canadien a exprimé son profond émoi face aux exactions présumées des Forces de soutien rapide (FSR) dans la ville d’El-Fashir, au Soudan. La ministre canadienne des Affaires étrangères, Anita Anand, a qualifié les événements de « massacre » et appelé à la protection immédiate des civils.

Dans une déclaration relayée sur le réseau social X, Anita Anand a affirmé être « horrifiée par les attaques à El-Fashir » et a insisté sur la nécessité pour toutes les parties de « respecter le droit international et de garantir le passage sans entrave de l’aide humanitaire ».

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Cette réaction s’inscrit dans un contexte tendu où les FSR sont accusées par plusieurs organisations et autorités soudanaises de « massacres », d’« exécutions sommaires » et de déplacements forcés de populations. Mardi, l’ONU avait déjà exhorté les FSR à assurer un « couloir sûr » pour l’évacuation des civils. Selon une force conjointe de mouvements armés alliés à l’armée soudanaise, plus de 2 000 civils ont trouvé la mort les 26 et 27 octobre.

Les FSR ont rejeté ces accusations, affirmant mener des opérations destinées à « nettoyer El-Fashir des dernières forces de l’armée et de leurs alliés tentant de fuir la ville ». La ville, assiégée depuis plusieurs mois, reste un point stratégique pour les opérations humanitaires au Darfour. Récemment, l’Allemagne avait également appelé à la fin des violences, tenant les FSR pour responsables de la protection des civils.

Le conflit, déclenché le 15 avril 2023 entre l’armée soudanaise et les FSR, a déjà entraîné des milliers de morts et le déplacement de plus de 15 millions de personnes, malgré les multiples initiatives de médiation régionales et internationales.

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Imam chroniqueur
Babacar Diop