
C’est une triste nouvelle qui endeuille le monde sportif de l’est du Sénégal. Alain Kabou, figure emblématique du football régional et homme d’engagement reconnu, est décédé dans la nuit du mercredi au jeudi, aux environs de 1h du matin, suite à un malaise soudain. Son décès a été confirmé par plusieurs sources proches de la Ligue régionale de football de Tambacounda.
Professeur d’éducation physique et sportive (EPS) au collège de Gouye, Alain Kabou était surtout connu pour sa passion inébranlable du sport et son implication dans la structuration du football local. Manager général de Don Bosco FC, club phare de la région évoluant en Nationale 1, il occupait également le poste de vice-président de la Ligue régionale de football de Tambacounda, dont il assurait l’intérim.
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À quelques jours du renouvellement du bureau prévu pour le 5 juillet, Alain Kabou figurait parmi les candidats sérieux en lice pour la présidence. C’était la deuxième fois qu’il briguait ce poste, avec l’ambition claire de faire progresser le football tambacoundois.
Son engagement, sa rigueur et sa discrétion en faisaient un modèle respecté. « Il incarnait la rigueur et l’humilité, deux valeurs devenues rares dans les cercles dirigeants du sport », témoigne un collègue de la ligue, sous couvert d’anonymat.
Pour de nombreux jeunes athlètes de la région, Alain Kabou a été plus qu’un encadreur : un mentor. Il laisse derrière lui un héritage humain et sportif considérable. Ses anciens élèves et collaborateurs parlent d’un homme « toujours à l’écoute, formateur exigeant mais profondément bienveillant ».
« La grandeur d’un homme ne se mesure pas au bruit qu’il fait, mais à l’empreinte qu’il laisse », écrivait le philosophe contemporain Jacques Ricot dans Éthique et sport (Éd. Salvator, 2020, p. 112). Cette phrase pourrait résumer l’existence discrète mais exemplaire d’Alain Kabou.
Les hommages affluent depuis l’annonce de sa disparition, émanant tant du monde scolaire que des fédérations sportives. Son nom, assurément, restera associé à l’histoire du sport dans la région de Tambacounda. Une page se tourne, mais son souvenir continuera d’inspirer les générations futures.
Imam chroniqueur Babacar Diop