La capitale sénégalaise a accueilli une rencontre particulièrement symbolique entre l’artiste reggae engagé Tiken Jah Fakoly et le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko. Une entrevue que le chanteur ivoirien n’a pas hésité à qualifier d’« historique et inspirante », à l’issue de laquelle il a lancé un appel vibrant à la conscience populaire.
Dans une déclaration partagée peu après leur échange, Tiken Jah a tenu à remercier le chef du gouvernement pour son accueil, tout en réitérant l’un des principes centraux de son engagement artistique et militant : la souveraineté du peuple. « C’est le peuple qui a le pouvoir, mais il ne le sait pas. Le jour où il en prendra pleinement conscience, il remportera tous les combats », a-t-il affirmé, reprenant un message qui traverse depuis des décennies ses textes et interventions publiques.
Connu pour sa critique des systèmes politiques dominants en Afrique et pour sa défense des droits des peuples, Tiken Jah Fakoly voit en cette rencontre une forme de reconnaissance des luttes portées par les voix artistiques et populaires sur le continent. La discussion entre les deux hommes n’a pas été rendue publique dans le détail, mais des sources proches évoquent des échanges sur les questions de jeunesse, de culture, de souveraineté africaine et de démocratie participative.
Le passage de l’artiste à Dakar s’inscrit dans une série d’activités visant à renforcer les liens culturels et politiques entre les acteurs panafricanistes. Cette entrevue avec le Premier ministre Sonko vient souligner une convergence de vues autour de l’émancipation africaine, tant sur le plan culturel qu’institutionnel.
Dans un contexte régional marqué par de fortes attentes citoyennes, le message de Tiken Jah Fakoly résonne comme un rappel fondamental : le pouvoir ne réside pas uniquement dans les institutions, mais dans la capacité du peuple à s’organiser, à s’éveiller et à se mobiliser pour un avenir commun.
Imam chroniqueur Babacar Diop
