
Le Togo a récemment opéré une transformation politique majeure en adoptant une nouvelle Constitution en avril 2024, marquant ainsi le passage d’un régime présidentiel à un régime parlementaire. Cette réforme, promulguée le 6 mai 2024, redéfinit les rôles au sein de l’exécutif, conférant au Président du Conseil des ministres la direction effective du gouvernement, tandis que le Président de la République assume désormais des fonctions essentiellement honorifiques.
Selon les dispositions de cette nouvelle Constitution, le chef du parti majoritaire à l’Assemblée nationale est appelé à occuper le poste de Président du Conseil pour un mandat de six ans. Lors des élections législatives qui ont suivi, l’Union pour la République (UNIR), dirigée par Faure Essozimna Gnassingbé, a obtenu la majorité des sièges, le positionnant ainsi comme le principal candidat à ce poste clé.
Le 15 février 2025, le Togo a organisé ses premières élections sénatoriales, une étape cruciale dans la mise en œuvre du nouveau régime parlementaire. Ce scrutin a permis d’élire 41 sénateurs, parmi lesquels 34 sièges ont été remportés par l’UNIR, renforçant ainsi la domination du parti au sein du paysage politique togolais.
Cette victoire écrasante de l’UNIR pave la voie à la nomination imminente de Faure Gnassingbé en tant que Président du Conseil des ministres. Cette transition marque une continuité dans son influence politique, consolidant son rôle central dans la direction des affaires du pays. La mise en place de ce nouveau cadre institutionnel vise à renforcer la démocratie parlementaire au Togo, bien que certaines voix critiques estiment que ces réformes pourraient prolonger l’emprise du parti au pouvoir sur les institutions nationales.
En somme, le Togo est en pleine mutation politique, avec une réorganisation de ses structures de gouvernance qui pourrait redéfinir l’équilibre des pouvoirs et la dynamique politique du pays dans les années à venir.