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Togo/Le trafic de dr0_gue à Atakpamé : Une jeunesse en d@nger, une communauté menacée.

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Togo/Le trafic de dr0_gue à Atakpamé : Une jeunesse en d@nger, une communauté menacée.

Quand l’ombre du fléau s’étend sur la cité.

Le ruisseau Kpakparakpati, autrefois un simple point d’eau traversant la ville, est devenu un symbole inquiétant d’un phénomène qui gangrène Atakpamé : le trafic et la consommation de drogue. Ce week-end, une vaste opération policière y a été menée, aboutissant à l’interpellation de plusieurs jeunes, dealers et consommateurs. Une intervention qui rappelle l’ampleur du problème et ses répercussions sur l’ensemble de la communauté.

Mais comment en est-on arrivé là ? Pourquoi tant de jeunes se tournent-ils vers la drogue ? Derrière chaque prise, chaque arrestation, se cachent des réalités sociales profondes qui méritent une réflexion collective.

Les causes profondes d’un fléau qui prospère

Si le trafic de drogue s’ancre de plus en plus à Atakpamé, c’est parce qu’il s’appuie sur des vulnérabilités bien réelles de la jeunesse et de la société en général.

  1. Le chômage et la précarité économique :
    L’un des principaux moteurs du trafic de drogue est le manque d’opportunités économiques. De nombreux jeunes, diplômés ou non, peinent à trouver un emploi stable. Face à cette précarité, le trafic de drogue apparaît comme un raccourci vers l’argent facile, même si ses conséquences sont désastreuses.
  2. L’absence de repères et la crise des valeurs :
    Avec la modernisation rapide et l’influence croissante des réseaux sociaux, beaucoup de jeunes se retrouvent sans véritables guides. Le respect des aînés, la valorisation du travail et l’engagement communautaire sont parfois relégués au second plan, laissant place à une quête effrénée du gain et du paraître.
  3. L’influence des pairs et la pression sociale :
    Dans certains quartiers d’Atakpamé, consommer ou vendre de la drogue est devenu une norme parmi certains groupes de jeunes. L’envie de s’intégrer, d’être accepté ou de faire comme les autres pousse certains à franchir le pas, souvent sans en mesurer les conséquences.
  4. L’inaction ou la négligence des familles :
    Beaucoup de parents, absorbés par leurs propres difficultés, ne remarquent pas les changements de comportement de leurs enfants. L’absence de dialogue familial, le manque de surveillance et parfois même la banalisation de certaines substances comme la chicha participent à l’essor de ce fléau.

Les conséquences désastreuses pour la communauté

Si le trafic de drogue détruit la vie des jeunes qui y plongent, ses répercussions vont bien au-delà des individus. C’est toute la communauté d’Atakpamé qui en subit les effets.

  1. Une insécurité grandissante :
    Là où la drogue circule, la criminalité suit. Vols, agressions, règlements de comptes entre dealers… L’essor du trafic entraîne une montée de l’insécurité, inquiétant aussi bien les habitants que les autorités locales.
  2. Une détérioration du tissu social :
    La drogue crée des fractures dans la société. Elle brise des familles, détruit des amitiés et installe un climat de méfiance. Certains parents voient leurs enfants sombrer sans pouvoir les sauver, tandis que d’autres jeunes s’isolent, rejetés par leur entourage.
  3. Un frein au développement local :
    Une jeunesse prisonnière du trafic et de la consommation de drogue est une jeunesse qui ne construit pas l’avenir. Les entreprises hésitent à investir, les écoles voient leurs élèves décrocher, et le potentiel économique d’Atakpamé s’amenuise.
  4. Des vies brisées et un avenir compromis :
    Derrière chaque sachet vendu, il y a des destins brisés. L’addiction pousse à la dépendance, détruit la santé mentale et physique, et dans les cas les plus graves, mène à la prison ou à la mort.

Un appel à l’action : l’affaire de tous

Chers jeunes, la drogue n’est pas une solution, mais un piège. Ce qui semble être un moyen rapide de gagner de l’argent ou d’échapper aux difficultés n’est en réalité qu’une descente aux enfers.

Parents, enseignants, autorités locales, responsables religieux, associations… la lutte contre la drogue est une responsabilité collective. Il ne suffit pas d’arrêter des trafiquants, il faut aussi offrir aux jeunes des alternatives viables : formation professionnelle, activités sportives et culturelles, accompagnement psychologique et sensibilisation accrue.

Atakpamé a besoin d’une jeunesse forte, ambitieuse et tournée vers l’avenir. Le choix est entre nos mains. Restons vigilants, agissons ensemble et protégeons notre communauté de ce fléau destructeur.

Kodjo Yaovi Roland Kyr

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