Vers un label “Qualité Tourisme Sénégal” : le pays trace sa voie vers l’excellence à l’horizon 2026

Le Sénégal amorce une nouvelle étape dans la refondation de son offre touristique. Un atelier consacré à l’élaboration de la Charte Qualité Tourisme Sénégal s’est ouvert, jeudi 30 octobre, à Dakar, sous la présidence de Meïssa Diakhaté, directeur de cabinet du ministre de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. L’objectif : doter le pays d’un référentiel national exigeant en matière de qualité, de durabilité et de compétitivité, à l’approche des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2026.
« Cette rencontre marque une étape décisive dans notre ambition collective de bâtir un tourisme compétitif, durable et inclusif », a déclaré Meïssa Diakhaté à l’ouverture des travaux. L’événement, organisé sur deux jours, vise à poser les bases d’un futur label national de qualité qui consacrera l’excellence du tourisme sénégalais.
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Un secteur stratégique dans “Sénégal 2050”
Dans le cadre du référentiel des politiques publiques Sénégal 2050, le gouvernement ambitionne de faire passer la contribution du tourisme au PIB de 485 milliards FCFA en 2023 à 3 700 milliards FCFA en 2050. Pour Meïssa Diakhaté, cette projection traduit « la volonté ferme de nos plus hautes autorités de faire du tourisme un levier essentiel de développement économique ».
Cependant, au-delà des chiffres, l’accent est mis sur la qualité de l’expérience vécue par le visiteur. « Le tourisme est avant tout une expérience humaine, une rencontre entre des valeurs », a rappelé le directeur de cabinet, soulignant que la Teranga — hospitalité sénégalaise légendaire — demeure le socle de cette démarche.
Une approche inclusive pour une charte partagée
La future charte se veut un outil de cohérence entre les différents acteurs du secteur. Conformément à la vision intégrée prônée par le chef de l’État, le ministre Amadou Bâ milite pour une synergie entre tourisme, culture et artisanat. Le document en gestation constituera ainsi un « cadre de référence national clair et partagé », fixant les engagements et standards de toute la filière.
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Meïssa Diakhaté a salué l’approche participative adoptée par l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT), qui a mobilisé plus de 40 structures publiques et privées ainsi que plus de 800 touristes et membres de communautés locales. « La qualité ne se décrète pas ; elle se construit ensemble dans la concertation et la responsabilité partagée », a-t-il insisté, appelant à une dynamique d’amélioration continue.
Un label pour rehausser l’image du pays
L’ambition est claire : hisser le tourisme sénégalais à un niveau de compétitivité internationale, tout en valorisant les savoir-faire artisanaux, les expressions culturelles et le patrimoine naturel. La règlementation à venir ne sera pas seulement un texte, mais « une charte portée par des acteurs prêts à en assurer le déploiement », a assuré Meïssa Diakhaté.
Le calendrier se veut ambitieux : la mise en œuvre opérationnelle du label est prévue dans un an, afin que les JOJ 2026 deviennent « la vitrine éclatante de la qualité du tourisme sénégalais ».
Ainsi, à travers cette charte, le Sénégal entend conjuguer hospitalité traditionnelle et standards internationaux, pour transformer la Teranga en véritable marque mondiale.
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Imam chroniqueur
Babacar Diop













