Ziguinchor : six mois de prison avec sursis pour les sept prévenus dans l’affaire du bus privé Mashala

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Ziguinchor : six mois de prison avec sursis pour les sept prévenus dans l’affaire du bus privé Mashala

Le tribunal de grande instance de Ziguinchor a rendu ce mardi son verdict très attendu dans l’affaire du bus privé Mashala, qui avait provoqué des tensions dans le secteur du transport local. Sept personnes impliquées dans les affrontements survenus le 22 avril dernier ont été condamnées à six mois de prison avec sursis. Cette décision judiciaire signifie leur libération immédiate, après avoir déjà passé plus de vingt jours en détention provisoire.

Les faits remontent à la fin du mois d’avril, lorsqu’un bus privé appartenant à la société Mashala a été introduit dans le réseau de transport de Ziguinchor. Cette arrivée inattendue a rapidement déclenché la colère de certains transporteurs locaux, qui y voyaient une concurrence jugée déloyale. La situation a dégénéré en affrontements, impliquant des transporteurs en colère et les forces de l’ordre venues encadrer l’incident.

Les échauffourées ont provoqué un vif émoi dans la région, notamment en raison des images de violences qui ont circulé sur les réseaux sociaux. Plusieurs personnes ont été interpellées dans la foulée, et une enquête judiciaire a été ouverte pour déterminer les responsabilités.

Le procès des sept prévenus s’est tenu dans un climat de forte attention médiatique et communautaire. Le tribunal a finalement tranché en faveur d’une peine de six mois de prison assortie de sursis, une mesure qui reflète à la fois la volonté de sanctionner les troubles à l’ordre public et celle de ne pas alourdir inutilement les peines pour des faits jugés circonstanciels.

La décision permet ainsi aux accusés de retrouver leurs familles, bien qu’ils restent sous le coup d’un sursis qui pourrait être révoqué en cas de récidive. Ce verdict pourrait également apaiser les tensions et ouvrir la voie à une meilleure régulation du secteur du transport régional, souvent confronté à des conflits d’intérêts entre acteurs traditionnels et nouveaux venus.

L’affaire met en lumière les enjeux sociaux et économiques liés à la modernisation du transport au Sénégal, particulièrement dans les régions où les opérateurs locaux considèrent toute innovation comme une menace directe à leur survie économique.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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