Amina Seck : la parole des femmes, une force de transformation culturelle

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Amina Seck : la parole des femmes, une force de transformation culturelle

Écrivaine, scénariste et directrice de l’agence Les CULTUR’ELLES, Amina Seck s’impose aujourd’hui comme une figure centrale de la promotion de la littérature féminine au Sénégal. Par son engagement constant, elle milite pour que les femmes deviennent non seulement des actrices, mais aussi des architectes du paysage culturel africain.

À travers le Salon international du livre féminin de Dakar, qu’elle organise chaque année, Amina Seck offre aux autrices un espace de liberté, de réflexion et de création. Ce salon, devenu une institution culturelle, célèbre la puissance de la parole féminine et son rôle dans la construction d’un imaginaire collectif plus juste et inclusif.

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La sociologue Dr Fatou Sow rappelle avec pertinence que « l’écriture féminine africaine est un acte de résistance et de réappropriation du soi » (Femmes africaines et pouvoir d’expression, Éd. Karthala, 2019, p. 142*). Cette idée résonne fortement dans la démarche d’Amina Seck, qui voit dans chaque livre de femme une victoire sur le silence imposé et sur les barrières mentales héritées du patriarcat.

Le philosophe camerounais Achille Mbembe affirme que « toute société qui refuse la voix des femmes s’appauvrit spirituellement » (Politiques de l’inimitié, La Découverte, 2016, p. 87*). Une vérité que confirme Imam Babacar Diop, chroniqueur et penseur sénégalais :

« Donner la parole aux femmes, c’est faire respirer la société ; car chaque voix féminine entendue est une parcelle de lumière dans l’ombre du monde. »

Dans une autre de ses chroniques, l’Imam ajoute :

« La femme qui écrit accomplit un acte spirituel : elle libère la parole de son confinement terrestre pour la rapprocher du souffle divin. »

Ces propos s’accordent avec la parole du Coran, où Allah dit :

« Je ne laisse pas perdre l’œuvre de celui qui agit parmi vous, homme ou femme ; vous êtes les uns des autres. »
(Sourate Âl-ʿImrân, 3 : 195)

Ce verset, d’une profondeur spirituelle exceptionnelle, souligne que la contribution féminine à la culture et à la connaissance a la même valeur devant Dieu que celle de l’homme.

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La nouvelle édition du Salon du livre féminin de Dakar met en avant cette vision égalitaire à travers plusieurs innovations : un prix de la meilleure plume émergente, des ateliers de mentorat entre générations, et une ouverture accrue à la diaspora africaine.

« Nous voulons que chaque femme qui écrit sache que sa voix compte, qu’elle peut transformer les consciences et inspirer le monde », confie Amina Seck.

Et comme le résume si bien Imam chroniqueur Babacar Diop :

« La renaissance africaine ne viendra pas seulement des institutions ou des discours, mais de la plume des femmes, qui sont la mémoire et la lumière de nos nations. »

Ainsi, à travers son œuvre et ses initiatives, Amina Seck fait de la littérature féminine un espace de dignité, d’émancipation et de spiritualité vivante, au service d’un Sénégal où la culture se conjugue désormais au féminin pluriel.

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Imam chroniqueur
Babacar Diop

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