Atakpamé/Youth Panel Atakpamé : Une présence remarquée à la JEA aux côtés des parlementaires

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Atakpamé/Youth Panel Atakpamé : Une présence remarquée à la JEA aux côtés des parlementaires

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Lomé, 16 juin 2025 — Ce n’est pas tous les jours que les bancs de l’Assemblée nationale accueillent des voix aussi jeunes, aussi franches et aussi pleines d’espoir. Ce lundi 16 juin, à l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain, l’hémicycle togolais s’est transformé en une véritable tribune d’expression pour les enfants venus des quatre coins du pays. À travers dialogues directs, plaidoyers et propositions concrètes, ils ont interpellé les décideurs sur l’urgence de penser les politiques publiques à hauteur d’enfant.

Sur le thème « Planification et budgétisation pour les droits de l’enfant : Progrès depuis 2010 », cette journée d’échanges, coorganisée par le Ministère de l’Action Sociale, l’Assemblée nationale, UNICEF Togo, les Nations Unies, Plan International Togo, la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance et plusieurs OSC, a marqué un temps fort de participation citoyenne inclusive. L’ambition était claire : faire des enfants des acteurs de leur propre avenir, et non de simples sujets de discussion.

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Durant plusieurs heures, les enfants ont fait entendre leurs préoccupations sur des enjeux vitaux : accès équitable à l’éducation, protection contre les abus, couverture santé adaptée à leur âge, mais aussi implication dans les décisions les concernant. Pour la plupart, cette journée a été l’occasion inédite de s’adresser directement aux législateurs, dans un espace habituellement réservé aux débats d’adultes.

Parmi eux, SAMA Assana Inès, jeune fille engagée du Youth Panel d’Atakpamé, n’a pas caché son émotion.
« C’était une occasion exceptionnelle de parler en notre nom, dans un lieu où se joue l’avenir du pays. J’ai senti que notre voix comptait. J’espère que nos propositions ne resteront pas dans les tiroirs mais qu’elles influenceront les prochaines lois et budgets ».

Elle plaide notamment pour des investissements accrus dans l’éducation rurale, la protection des filles vulnérables et la création d’espaces sûrs pour favoriser la libre expression des enfants.

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Les parlementaires présents ont salué la maturité des interventions et se sont engagés à intégrer davantage les droits de l’enfant dans les priorités nationales. La Vice-Présidente de l’Assemblée nationale a souligné la nécessité d’une lecture « fine et humaine » des budgets sectoriels, qui prenne réellement en compte les besoins des plus jeunes citoyens.
Ce dialogue s’inscrit dans le prolongement des engagements du Togo en matière de droits humains et de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD). Il s’agit désormais de passer de la parole à l’action, en dotant chaque ministère de plans budgétaires adaptés à la protection et à l’épanouissement des enfants.

Au-delà des discours officiels, c’est un souffle nouveau qui a traversé l’Assemblée. Un souffle d’espérance, de responsabilité partagée et de mobilisation collective. Pour SAMA Assana Inès, cette journée ne marque pas une fin, mais un début.
« Nous sommes prêts à continuer ce dialogue. Nous sommes l’avenir, mais aussi le présent. Donnez-nous les moyens, et nous construirons un Togo plus juste, plus solidaire et plus humain. »

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Avec des enfants aussi engagés et des institutions prêtes à les écouter, le Togo esquisse le visage d’une démocratie plus inclusive. Une société où l’on ne décide plus seulement pour les enfants, mais aussi avec eux. Et cela, c’est déjà un pas vers un lendemain meilleur.

Jean-Marc Ashraf EDRON

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