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Cameroun/Affaire de Sikoum : Maurice Kamto dénonce le silence des autorités

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Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a demandé aux autorités dans une publication des clarifications sur l’affaire de Sikoum du nom d’une localité située dans le département de la Sanaga maritime. Un charnier de 11 squelettes, quatre corps et deux personnes en vie y ont été découvert. L’opposant camerounais fustige dans sa sortie le mutisme du gouvernement peut-on lire


Pour Maurice Kamto, cette découverte macabre vient peut-être lever un coin du voile sur les disparitions de nombreuses personnes, et notamment des motos taximen et chauffeurs de taxi dans les villes de Yaoundé, Douala et ailleurs.

Il a Au nom de militants et sympathisants du MRC, je présente mes sincères condoléances aux familles des personnes disparues et retrouvées mortes dans le charnier de Sikoum. Je souhaite un prompt rétablissement aux deux personnes retrouvées miraculeusement vivantes sur le théâtre de cette tragédie.
De nombreux cas de disparitions non élucidées ont fini par plonger notre pays dans une psychose que vient accentuer la découverte du charnier de Sikoum a-t-il déploré.
Deux jours après cette découverte macabre, le Président de la République, le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, le Porte-parole du Gouvernement, le Secrétaire d’État chargé de la Gendarmerie, le Délégué Général à la Sûreté Nationale (DGSN), le Ministre de l’Administration Territoriale, le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Sanaga Maritime restent étrangement silencieux s’est-il offusqué.

Pour le président du MRC, après 43 ans de gestion du régime RDPC, on peut constater avec tristesse que rien, pas même ce qui touche à la vie des Camerounais n’émeut le Président de la République en fonction affirme-t-il.

Il cite pour illustrer ses propos, les massacres de la secte Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord, ou des milliers de morts et du million de déplacés internes et des dizaines de milliers de réfugiés de la guerre civile dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Dans la même lancée, Maurice Kamto évoque en outre , les drames survenus à Ngouache, Bafoussam, de l’éboulement meurtrier du mont Mbankolo à Yaoundé, des morts d’Olembe lors de la coupe d’Afrique des nations, des inondations meurtrières du Mayo Danay, des nombreuses catastrophes de la circulation à l’exemple de celle de Kombé sur la route Yaoundé-Sangmelima, ou de l’éboulement dévastateur de la falaise de Dschang, pour s’en tenir aux cas les plus graves survenus au cours des années récentes précise-t-il.

Poursuivant ses propos, Maurice Kamto s’interroge à s’occupe le Président de la République calfeutré dans son palais ainsi que les membres de son Gouvernement? ont-ils un cœur ? Qui gouvernent-ils donc, si le sort des Camerounais ne les intéresse pas, même quand ils sont dans la plus grande détresse s’est-il encore demandé.

Que font les nombreux services de sécurité, dont on est tenté de croire que leur zèle ne se manifeste que lorsqu’ils doivent surveiller, arrêter arbitrairement et à torturer les militants du MRC, comme chacun a pu le voir lors des répressions sauvages des Marches Pacifiques de 2019 et de 2020 s’est questionné Maurice Kamto.

En effet, en faisant l’hypothèse – qui reste à confirmer par des enquêtes sérieuses – que les malheureuses victimes de la tragédie de Sikoum auraient été enlevées à Yaoundé, ou à Douala, ou à Edéa même puis conduites à Sikoum pour être exécutées, le chef du MRC s’est a voulu savoir à quoi servent toutes les barrières de contrôle de police, de gendarmerie, des douanes, des agents du Ministère des Transports, des eaux et forêts ainsi que les brigades mixtes, qui encombrent la route Douala-Yaoundé?

Doit-on conclure que le renseignement dont la fonction stratégique est la connaissance et l’anticipation ne fonctionne dans notre pays que lorsqu’il faut surveiller les opposants et les acteurs de la société civile a-t-il continué.

Le MRC demande au Président de la République et au Gouvernement de prendre en urgence la parole pour donner des clarifications sur cette terrible affaire de Sikoum afin de rassurer les populations, en particulier celles de la zone concernée désormais gagnées par la psychose a-t-il recommandé.

Par ailleurs, Maurice Kamto a appelé les autorités judiciaires à informer l’opinion de l’évolution des enquêtes sur cette affaire et demande au Parlement de lancer, dès l’ouverture de la session de mars prochain, une enquête pour établir toutes les responsabilités dans la survenue de ce scandale sécuritaire et humanitaire qui traumatise les Camerounais abandonnés à eux-mêmes par le pouvoir dont la seule raison de vivre est de survivre pour, espère-t-il, se succéder à lui-même a-t-il martelé.


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