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Cameroun/ Discours haineux sur les médias: le CNC met en garde les médias à l’approche des élections

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L’ organe de régulation des médias a mis en garde contre la recrudescence des discours de haine tribale et de division dans les médias traditionnels évoquant des « menaces graves pour la paix et la cohésion sociale » en cette année électorale . Une sortie qui n’a pas laissé indifférente l’UPC -Manidem, parti d’opposition camerounais.

Après une mise en demeure adressée aux professionnels des médias le 13 Janvier 2025 , l’institution que dirige Joseph Chebongkeng Kalabubsu dit observer avec « une vive inquiétude » la persistance de ces dérives, particulièrement en cette année charnière où le Cameroun se prépare à d’importantes échéances politiques, notamment l’élection présidentielle, prévue en octobre 2025.

Menace contre la paix sociale

Le CNC qui considère ces discours comme une « menace grave pour la paix et la stabilité sociale », rappelle que la liberté de la presse ne saurait servir de prétexte à la propagation de propos « dangereux et irresponsables ».

L’organe de régulation en appelle à la « rigueur et au professionnalisme » des acteurs des médias, qui doivent respecter les lois et règlements de la République, les règles déontologiques de leur métier et s’abstenir de diffuser tout contenu susceptible de troubler l’ordre social.

Le CNC informe les promoteurs et professionnels du secteur médiatique, ainsi que les auteurs et diffuseurs de ces discours, que des « sanctions exemplaires seront prises » en cas de violation des principes éthiques et déontologiques.

Le CNC avertit les professionnels du secteur médiatique, ainsi que les auteurs et diffuseurs de tels propos, que des sanctions exemplaires seront appliquées en cas de non-respect des règles en vigueur.

Réagissant à cette sortie du CNC, l’UPC tendance Manidem, parti d’opposition dirigé par Anicet Ekane sur sa page Facebook a accusé la CNC de ” ne plus agir ” et de s’être malheureusement transformé en un outil au service du pouvoir en place”.

Plutôt que de protéger les journalistes et de veiller à l’éthique médiatique, il s’illustre par des sanctions expéditives contre les médias critiques et une complaisance troublante face aux dérives du régime a poursuivi le parti politique.

Dans un pays où la liberté d’expression est confisquée, où des journalistes sont convoqués devant le tribunal militaire ou brutalisés sans que le CNC ne bronche, cet organe ne joue plus son rôle de régulateur indépendant. Il se contente de montrer ses muscles face au tribalisme sans véritablement s’attaquer aux discours de haine diffusés sur certaines chaînes s’est offusqué le parti d’opposition.

La refondation du Cameroun passe aussi par une presse libre et indépendante. Il est temps que le CNC devienne un véritable garant de l’information et non un gendarme au service du pouvoir a recommandé l’UPC-Manidem.


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