Caritas Saint-Louis plaide pour une alliance nationale contre la malnutrition au Sénégal

La Caritas Diocésaine de Saint-Louis, en partenariat avec Caritas Autriche, a célébré ce week-end à Massar Gabo, dans la commune de Diama, la Journée mondiale de l’alimentation. Une occasion de rappeler l’urgence d’une coopération entre l’État, les collectivités locales et les organisations de la société civile pour lutter durablement contre la malnutrition et l’insécurité alimentaire au Sénégal.

Placée sous le thème « Main dans la main pour des aliments et un avenir meilleur », la cérémonie a réuni responsables administratifs, acteurs communautaires et partenaires techniques. L’abbé Jules Bienvenu Bassène, directeur de la Caritas diocésaine, a lancé un vibrant appel à la solidarité nationale :

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« Ce thème nous invite déjà à une collaboration entre l’État, les organisations locales et les communautés. C’est ensemble que nous pourrons combattre la faim au niveau local », a-t-il souligné.

Des actions concrètes sur le terrain

La délégation présente, conduite par Babacar Mbaye Baldé, chef du bureau régional de Sécurité alimentaire de Saint-Louis, a visité plusieurs projets soutenus par Caritas : des parcelles rizicoles, un poulailler communautaire et des sites de maraîchage gérés par une union de 15 Groupements d’Intérêt Économique (GIE) réunissant 1 021 femmes.
Ces dernières, installées à Ross Béthio et Diama, ont été formées aux techniques agricoles modernes, à l’élevage, à la transformation des produits locaux et au reboisement.

L’adjoint au sous-préfet de Ndiaye, Abdoulaye Sonko, a salué l’initiative, rappelant qu’« une bonne alimentation est un pilier du développement humain et de la santé publique ».

Une lutte nationale contre la faim

Cette mobilisation locale s’inscrit dans un effort national plus large. Le Programme de Sécurité Alimentaire 2025 a récemment permis à 11 000 ménages vulnérables de bénéficier d’une aide financière mensuelle sur trois mois, afin de subvenir à leurs besoins essentiels.

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Selon la FAO, près de 17 % de la population sénégalaise reste confrontée à une insécurité alimentaire modérée ou sévère, particulièrement dans les zones rurales du Nord. Pour Caritas, ces chiffres imposent un sursaut collectif.

La culture et la nutrition comme leviers de développement

La journée s’est achevée par une série d’animations culturelles, dont un sketch sur la malnutrition et une dégustation de mets locaux, mettant en valeur la richesse culinaire du terroir sénégalais.

En unissant ses efforts avec les organisations locales, Caritas entend rappeler que la lutte contre la faim n’est pas qu’une affaire d’aide humanitaire, mais un combat pour la dignité, la souveraineté alimentaire et l’avenir des générations futures.

Imam chroniqueur
Babacar Diop