Côte d’Ivoire – Bonoua : un jeune de 22 ans succombe après une fusillade mystérieuse

Par Dunia News | Rédaction Côte d’Ivoire, mercredi 15 octobre 2025

Un drame d’une rare violence a secoué la ville de Bonoua, dans le Sud-Est de la Côte d’Ivoire, ce mercredi 15 octobre.
Un jeune homme de 22 ans, identifié sous le nom de Allouan Ernest Christophe, a perdu la vie à la suite d’une fusillade encore entourée de zones d’ombre.

Selon les premiers éléments recueillis par Dunia News, la victime aurait été atteinte par balle dans des circonstances troubles, alors qu’elle se trouvait non loin d’un carrefour très fréquenté. Des témoins évoquent une altercation liée au transport local, opposant des conducteurs de gbaka — ces minibus verts typiques des trajets urbains — à des individus circulant dans un véhicule 4×4 de couleur sombre.

Des coups de feu en pleine journée

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Les faits se seraient produits en plein après-midi, dans un climat d’agitation.
“On a entendu deux coups de feu, puis les gens ont commencé à courir dans tous les sens”, raconte un témoin rencontré sur les lieux.
Selon plusieurs sources concordantes, le jeune Ernest se serait retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Touché grièvement par balle, il aurait été transporté d’urgence au centre hospitalier de Bonoua, où il a succombé à ses blessures peu après son admission.

Un habitant du quartier, encore sous le choc, témoigne :

“C’est un jeune calme, il n’avait pas d’histoires. On ne comprend pas ce qui s’est passé. Tout est allé trop vite.”

Une enquête ouverte par la police

Les forces de sécurité ont immédiatement investi la zone.
La police criminelle et la brigade de gendarmerie locale ont ouvert une enquête afin d’identifier les auteurs présumés de cette fusillade.
Des indices matériels auraient été récupérés sur les lieux, notamment des douilles de calibre encore non déterminé.

Une source policière, jointe par Dunia News sous couvert d’anonymat, affirme que plusieurs pistes sont envisagées, y compris celle d’un règlement de compte lié au transport urbain.
“Des tensions existent depuis quelque temps entre certaines lignes de transport et des individus non identifiés cherchant à contrôler les points de chargement. Ce drame pourrait en être une conséquence”, précise-t-elle.

Bonoua, ville paisible rattrapée par la violence

Connue pour son calme et sa proximité avec Grand-Bassam, Bonoua, surnommée la cité de l’ananas, n’est pas habituée à ce genre d’épisode.
Mais ces dernières semaines, les habitants disent observer une recrudescence d’actes violents : agressions, braquages et altercations entre chauffeurs de gbaka et groupes armés circulant dans des véhicules non immatriculés.

Pour la population, ce drame sonne comme un avertissement.

“Nos enfants ne sont plus en sécurité. On parle de Bonoua comme d’un lieu tranquille, mais regardez aujourd’hui…”, confie une mère de famille, les larmes aux yeux.

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La famille réclame justice

Du côté de la famille du défunt, la douleur se mêle à la colère.
Les proches d’Ernest demandent que la lumière soit faite sur cette affaire et que les auteurs soient traduits devant la justice.
“Il était notre seul espoir, notre pilier. Nous voulons comprendre pourquoi il a été tué ainsi”, a déclaré un oncle de la victime.

La dépouille du jeune homme repose actuellement à la morgue du centre hospitalier. Une autopsie a été ordonnée par le parquet d’Abidjan pour déterminer les circonstances exactes du décès.

Entre douleur et appel à la sécurité

Ce drame relance la question de la sécurité dans les zones périurbaines, où la présence policière reste souvent limitée.
Les autorités locales sont appelées à renforcer la surveillance et à mieux encadrer le secteur du transport public, souvent pointé du doigt pour son manque de régulation et les tensions qu’il génère.

À Bonoua, la peur s’installe, mais la population garde espoir que justice sera rendue.
Car au-delà d’un simple fait divers, la mort d’Allouan Ernest Christophe met en lumière les dérives d’une société où la violence trouve trop souvent un passage à vide.

📰 Dunia News – Rédaction Côte d’Ivoire
Sous la coordination de Tossoukpe Frédéric Herman