
Le 25 mars 2025, lors d’une audience devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), le ministère public a requis une peine de 7 ans de prison ferme et une amende de 3,5 milliards de francs CFA à l’encontre d’un cuisinier béninois accusé de vol et de blanchiment de capitaux. Le prévenu est soupçonné d’avoir dérobé un million de dollars à ses employeurs libanais au Nigéria.
Contexte de l’affaire :
Selon l’accusation, le cuisinier aurait forcé le coffre-fort de ses employeurs, propriétaires d’une entreprise au Nigéria, pour s’emparer de la somme en question avant de disparaître. Arrêté en août 2024 à Comè par Interpol après plus de trois ans de cavale, il a comparu pour la première fois devant la CRIET le 15 octobre 2024, où il a plaidé non coupable.
Défense du prévenu :
Le cuisinier a nié les accusations, affirmant qu’un de ses employeurs avait orchestré le vol et lui avait offert 25 000 dollars en reconnaissance de sa loyauté, tout en lui conseillant de quitter le Nigéria. Il a également déclaré avoir été victime d’un braquage au Bénin, au cours duquel 15 000 dollars lui auraient été dérobés.
Représentation de la partie civile :
Les employeurs libanais étaient représentés par des avocats nigérians et béninois. L’un des avocats nigérians a expliqué que l’un des Libanais aurait souhaité lui-même présenter les faits mais il a peur d’être attaqué mystiquement. Selon lui, le prévenu, après son coup, a envoyé un message à son patron pour lui faire comprendre que c’est avec la “sorcellerie béninoise” qu’il a pu s’introduire dans le coffre-fort. Les avocats ont demandé la restitution du million de dollars prétendument volé et 200 000 dollars de dommages et intérêts pour couvrir les frais liés à l’affaire.
Réquisitions du ministère public :
Suivant les demandes de la partie civile, le ministère public a requis une peine de 7 ans de prison ferme et une amende de 3,5 milliards de francs CFA contre le cuisinier.
Cette affaire souligne la complexité des relations de travail transfrontalières et la nécessité de procédures judiciaires rigoureuses pour traiter les allégations de crimes économiques internationaux.