Drame à Rome : un Sénégalais perd la vie après une dispute conjugale qui tourne au tragique

Un drame d’une rare intensité a endeuillé la communauté africaine de Rome ce samedi matin. Mamadou Diallo, un Sénégalais âgé de 39 ans, a succombé à ses blessures après avoir été poignardé lors d’une altercation survenue dans le quartier résidentiel de Tomba, au nord de la capitale italienne.

Selon les informations rapportées par Les Échos, l’homme s’était rendu au domicile de son épouse, une Cap-Verdienne avec laquelle il vivait séparé depuis plusieurs mois, dans l’espoir de rétablir le dialogue. Cependant, la rencontre s’est rapidement transformée en une violente dispute, dont l’issue fut fatale.

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D’après les premiers éléments de l’enquête, un autre homme — un Cap-Verdien de 44 ans, proche de l’épouse — serait intervenu dans la querelle. Une altercation aurait alors éclaté entre lui et Mamadou Diallo. Ce dernier aurait lancé une bouteille en verre en direction de l’individu, sans l’atteindre. En réaction, le suspect se serait emparé d’un couteau et aurait porté un coup violent au cou du Sénégalais.

Malgré l’intervention rapide des secours, la victime, transportée d’urgence à l’hôpital San Pietro-Fatebenefratelli, n’a pas survécu à une hémorragie massive. L’agresseur présumé a été arrêté peu après les faits, le pantalon taché de sang, selon la police italienne. Il est actuellement détenu au commissariat de Ponte Milvio, dans l’attente de sa comparution devant un juge.

Les autorités italiennes privilégient, à ce stade, la piste d’un drame passionnel. L’enquête se poursuit afin de déterminer les circonstances exactes de cette tragédie.

Ce meurtre, survenu au cœur d’une communauté africaine soudée mais souvent confrontée à des tensions liées à la précarité, rappelle la fragilité des équilibres familiaux dans les contextes migratoires.

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Comme le soulignait la sociologue sénégalaise Dr. Rokhaya Fall dans Familles africaines en migration (L’Harmattan, 2019, p. 87) :

« Les conflits conjugaux au sein des diasporas ne sont pas seulement des affaires privées ; ils traduisent des blessures d’adaptation, des frustrations et des identités tiraillées entre deux mondes. »

Dans ce drame, c’est une fois de plus l’échec du dialogue et la montée incontrôlée de la colère qui ont coûté la vie à un homme, laissant derrière lui des proches dévastés et une communauté sous le choc.

Imam chroniqueur
Babacar Diop