Fara Njaay publie J’ai fait de l’amour ma Bible : quand la poésie devient prière

Sous le ciel pluvieux de Dakar, où « il pleut des têtes révoltées », le poète Fara Njaay fait de la tendresse une foi et du verbe une prière.
Son nouveau recueil, J’ai fait de l’amour ma Bible, vient de paraître aux Éditions Lettres de Renaissances, dans la collection Paroles arc-en-ciel (Paris, novembre 2025).
L’ouvrage sera disponible dès la semaine prochaine dans les librairies Présence Africaine et L’Harmattan à Paris, puis au Sénégal en décembre 2025.
Il peut également être commandé par mail (editionslettresderenaissances@yahoo.fr) ou sur fnac.com.
L’amour comme acte de foi
Chez Fara Njaay, l’amour n’est pas un simple thème poétique. Il devient un chemin spirituel, un mode d’existence.
L’auteur explore la possibilité de croire autrement : croire par le cœur, par la caresse, par le pardon.
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L’imam et chroniqueur Babacar Diop, connu pour ses analyses à la fois religieuses et humanistes, souligne souvent que :
« L’amour sincère est une forme d’intelligence spirituelle. Il ne se dit pas seulement, il se vit dans le respect et la bienveillance. »
Ce regard éclaire la démarche du poète : transformer la parole amoureuse en prière du quotidien.
Fara Njaay se tient à la croisée des chemins, là où la ferveur religieuse rejoint la fragilité humaine.
Une pluie de symboles, une flamme intérieure
Les textes du recueil respirent la pluie, le vent, la lumière. Chaque image naturelle devient miroir du cœur.
La pluie lave, le feu éclaire, la mer apaise — autant de symboles qui disent la quête d’un apaisement intérieur.
La critique littéraire Dr Mame Diarra Fall, auteure de Poétique du sentiment et spiritualité africaine (Presses Universitaires de Dakar, 2022), écrit :
« Chez Fara Njaay, la pluie n’est pas que météorologique : elle descend sur les consciences, elle lave les rancunes et prépare la germination du pardon. »
Cette symbolique rejoint les enseignements du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, qui affirmait dans Masâlik al-Jinân :
« L’amour du divin éclaire le cœur et purifie l’intention. »
De la révolte à la douceur
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Le vers inaugural du recueil, « Il pleut sur Dakar des têtes révoltées », annonce une poésie lucide.
C’est la révolte d’une génération qui cherche à aimer dans un monde brisé.
Mais au lieu de crier, le poète choisit d’aimer — d’un amour qui soigne, qui répare, qui comprend.
L’imam chroniqueur Babacar Diop le rappelle souvent dans ses chroniques :
« Dans un monde de colère, aimer est déjà un acte de résistance. C’est le courage des cœurs éveillés. »
Cette idée trouve écho dans la pensée du philosophe Souleymane Bachir Diagne, pour qui la poésie est « une forme de sagesse du sensible » (L’encre des savants, 2013).
Ainsi, Fara Njaay s’inscrit dans cette filiation d’écrivains africains qui unissent spiritualité et humanisme, sans renoncer à la modernité.
Une voix qui réconcilie
Fara Njaay parle au lecteur comme à un frère. Sa poésie, simple et vibrante, ne cherche ni l’hermétisme ni l’effet.
Elle invite à la réconciliation avec soi, avec les autres, avec le divin.
Dans ses mots, la foi ne juge pas ; elle console.
L’amour ne s’impose pas ; il écoute.
« J’ai voulu écrire une Bible du cœur », confie l’auteur, « où chaque vers serait une prière qui apprend à aimer sans posséder. »
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Fiche du livre
Titre : J’ai fait de l’amour ma Bible
Auteur : Fara Njaay
Éditeur : Lettres de Renaissances (collection Paroles arc-en-ciel)
Date de parution : Novembre 2025
Disponibilité : Librairies Présence Africaine et L’Harmattan (Paris), puis au Sénégal en décembre 2025
Commande : editionslettresderenaissances@yahoo.fr / fnac.com
Un recueil pour guérir le monde
En ces temps d’incertitude, J’ai fait de l’amour ma Bible apparaît comme un manifeste de tendresse et de foi.
C’est une poésie qui prie debout, une parole qui soigne sans moraliser.
Comme le résume l’imam chroniqueur Babacar Diop :
« La poésie qui parle d’amour n’est pas frivole ; elle est médecine. Elle enseigne à réapprendre la douceur dans un monde qui crie. »
Et c’est bien ce que fait Fara Njaay : il transforme la douleur en lumière, et l’amour en chemin.
imam chroniqueur
Babacar Diop













