Flottille pour Gaza : le navire Handala saboté avant de défier le blocus israélien

Le navire Handala, porteur d’aide humanitaire à destination de Gaza, a été la cible d’un sabotage présumé à son départ d’Italie. La députée française Emma Fourreau, présente à bord, dénonce une attaque visant à entraver une mission de solidarité internationale.

Gallipoli (Italie) – Dimanche 20 juillet 2025. Le Handala, navire emblématique de la Flottille de la liberté, a connu une avarie suspecte peu avant son appareillage vers la bande de Gaza. Selon Emma Fourreau, députée française et militante des droits humains, l’équipage a découvert des cordes enchevêtrées autour de l’hélice du navire et un réservoir d’eau rempli d’un liquide corrosif, vraisemblablement de l’acide. Des actes interprétés comme une tentative de sabotage.

« Cette attaque vise à empêcher l’arrivée de lait pour nourrissons et de nourriture à une population déjà meurtrie. Les auteurs sont les complices du génocide en cours », a déclaré Mme Fourreau sur le réseau X (anciennement Twitter), dans une prise de parole virulente contre ce qu’elle qualifie de crimes de guerre.

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Malgré l’incident, le Handala a levé l’ancre, déterminé à briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza. À bord : 18 militants, dont deux élues françaises, Emma Fourreau et Gabrielle Cathala, qui entendent porter un message de paix et de solidarité face à une situation humanitaire qu’elles jugent « catastrophique ».

Cette initiative intervient un mois après l’interception par l’armée israélienne du navire Madleen, qui transportait notamment l’eurodéputée Rima Hassan et l’activiste climatique Greta Thunberg. Les douze passagers avaient alors été arrêtés, emprisonnés, puis expulsés d’Israël.

Depuis octobre 2023, Gaza subit une offensive militaire israélienne d’une intensité dramatique. Le bilan humain dépasse aujourd’hui 58 700 morts et plus de 140 000 blessés, selon les chiffres communiqués par les autorités locales et relayés par les ONG humanitaires. Le blocus empêche l’acheminement de vivres, de médicaments et d’électricité, aggravant une crise déjà chronique.

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Parallèlement, la Cour pénale internationale (CPI) a lancé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, les accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Israël doit également répondre d’une plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice (CIJ).

La mission du Handala s’inscrit dans cette mobilisation internationale croissante contre les violences à Gaza. Elle marque un nouveau défi au silence diplomatique et à l’inaction face à l’aggravation du blocus.

imam chroniqueur Babacar Diop
babacar19diop76@gmail.com