Gaza : Moscou conditionne la paix durable à la création d’un État palestinien

Le vice-président du Conseil de sécurité russe, Dmitri Medvedev, a salué lundi les avancées du cessez-le-feu récemment instauré à Gaza, tout en avertissant que la guerre ne connaîtrait pas de fin sans la reconnaissance d’un État palestinien pleinement souverain.
Sur sa chaîne Telegram, l’ancien président russe a estimé que les libérations réciproques d’otages et de prisonniers, bien qu’importantes sur le plan humanitaire, ne suffisent pas à résoudre les causes profondes du conflit israélo-palestinien.
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« La libération des otages israéliens et des prisonniers palestiniens est bien sûr une bonne chose, mais cela ne résoudra rien », a-t-il déclaré.
Selon Dmitri Medvedev, seule l’application des résolutions des Nations unies peut garantir une paix durable.
« Tant qu’un État palestinien pleinement souverain ne sera pas établi conformément aux résolutions bien connues de l’ONU, rien ne changera. La guerre se poursuivra », a-t-il ajouté, appelant la communauté internationale à une action concrète.
Un accord fragile mais porteur d’espoir
Cette déclaration intervient au moment où la première phase d’un accord de trêve entre Israël et le Hamas entre en vigueur. Dans ce cadre, le mouvement palestinien a libéré vingt otages israéliens en échange de près de deux mille prisonniers palestiniens, ainsi que le transfert des dépouilles de quatre captifs.
Ce plan, soutenu par l’ancien président américain Donald Trump, prévoit également un retrait progressif des forces israéliennes de la bande de Gaza. Des sources diplomatiques évoquent en outre la mise en place, à terme, d’un nouveau mécanisme de gouvernance excluant la participation directe du Hamas.
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Moscou, acteur clé du dialogue pour la paix
La Russie, qui s’est imposée ces derniers mois comme un acteur diplomatique de poids dans la région, multiplie les appels à un cessez-le-feu global et durable.
Lors du récent sommet pour la paix organisé en Égypte, Moscou avait déjà insisté sur la nécessité de « mettre fin à l’effusion de sang » et de relancer les discussions sur une solution à deux États.
Cette position, partagée par plusieurs capitales arabes, vise à redonner une légitimité politique à la cause palestinienne, dans un contexte d’épuisement humanitaire et de tensions géopolitiques grandissantes au Proche-Orient.
Un bilan humain dévastateur
Selon l’agence turque Anadolu, les attaques israéliennes menées depuis octobre 2023 ont causé la mort de plus de 67 800 personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Ces chiffres alarmants rappellent, selon plusieurs observateurs, l’urgence d’une solution politique et non militaire.
La Russie, fidèle à sa ligne diplomatique critique de l’unilatéralisme occidental, considère que seule la reconnaissance internationale d’un État palestinien viable permettra de briser le cycle de la violence.
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Imam chroniqueur
Babacar Diop













