Alors que les tensions entre Israël et l’Iran atteignent un niveau critique, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) tire la sonnette d’alarme sur les graves conséquences humanitaires déjà en cours. L’organisation fait état de déplacements massifs de population, tant en Iran qu’en Israël, provoqués par l’intensification des frappes et des représailles militaires entre les deux puissances régionales.
Dans un communiqué publié ce samedi, le HCR a exprimé sa « profonde inquiétude » face à une détérioration rapide de la situation sécuritaire, évoquant des mouvements de population observés dans plusieurs régions d’Iran, y compris la capitale Téhéran. De nombreux civils, craignant pour leur vie, fuient vers les pays voisins, alors que les capacités d’accueil sont déjà fortement sollicitées par d’autres crises régionales.
En Israël, les récentes frappes iraniennes ont provoqué un climat de panique, poussant une partie de la population à se réfugier à l’étranger ou à chercher abri dans des zones moins exposées. Le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré :
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« Cette région a déjà enduré plus que sa part de guerre, de pertes et de déplacements. Nous ne pouvons pas permettre qu’une autre crise de réfugiés prenne racine. »
Des propos relayés par Le Monde, citant l’Agence de presse Anadolu.
L’Iran, qui héberge actuellement environ 3,5 millions de réfugiés, majoritairement afghans selon les données du HCR, risque de voir sa situation interne encore fragilisée si les hostilités se poursuivent. L’organisation appelle à une désescalade urgente et à une mobilisation diplomatique internationale pour éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur.
Les affrontements ont connu une nette intensification depuis le 13 juin, date à laquelle Israël a lancé plusieurs frappes aériennes ciblées sur des installations iraniennes stratégiques, notamment des sites militaires et nucléaires. En réaction, l’Iran a mené des représailles par missiles, frappant plusieurs localités israéliennes, dont Tel-Aviv.
Selon les autorités israéliennes, au moins 25 personnes ont été tuées et plusieurs centaines blessées suite aux tirs iraniens. De leur côté, les autorités sanitaires iraniennes ont annoncé un bilan bien plus lourd : 430 morts et plus de 3 500 blessés causés par les frappes israéliennes, des chiffres rapportés également par l’Agence Anadolu.
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Cette nouvelle flambée de violence dans une région déjà marquée par de nombreuses crises, suscite l’inquiétude de la communauté internationale. Les organisations humanitaires redoutent une détérioration rapide des conditions de vie pour des millions de civils, pris en étau entre deux puissances aux moyens militaires redoutables.
Imam chroniqueur Babacar Diop
