Réconciliation symbolique : à Rome, Charles III et le pape Léon XIV unis dans la prière, cinq siècles après la rupture

Cinq siècles après le schisme entre l’Église d’Angleterre et Rome, un geste inédit a eu lieu au Vatican. Le roi Charles III du Royaume-Uni a prié jeudi, dans la chapelle Sixtine, aux côtés du pape Léon XIV. Une image historique, retransmise en direct à travers le monde, qui marque un tournant symbolique dans les relations entre l’anglicanisme et le catholicisme.

La scène a bouleversé bien des observateurs : un souverain britannique chef suprême de l’Église d’Angleterre partageant un moment de prière publique avec le chef de l’Église catholique. Depuis la rupture initiée par Henri VIII au XVIᵉ siècle, après le refus papal d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon, les deux institutions religieuses ont longtemps incarné une fracture irréconciliable.

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En se recueillant aux côtés du pape Léon XIV, Charles III a voulu, selon ses proches, « témoigner d’un esprit de paix, de dialogue et de fraternité entre chrétiens ». Une démarche cohérente avec la personnalité du roi, souvent perçue comme ouverte à la diversité religieuse et soucieuse d’unité spirituelle.

Un message d’unité dans un monde fragmenté

Cette rencontre n’est pas qu’un symbole religieux. Elle intervient dans un contexte international marqué par la montée des divisions identitaires, des tensions interreligieuses et des replis nationaux.
À Rome, le souverain britannique et le pape ont rappelé ensemble l’importance de « la paix entre les peuples et de la sauvegarde de la maison commune », selon un communiqué du Saint-Siège.

Les analystes du Vatican y voient une main tendue entre deux traditions chrétiennes longtemps éloignées. Certains évoquent même une « diplomatie spirituelle » de Charles III, dans la continuité de ses engagements environnementaux et interreligieux.

Une prière, un symbole

Dans la chapelle Sixtine, où retentissaient les chants en latin, le roi et le pape se sont inclinés côte à côte. Un silence habité, empreint de mémoire.
Pour les fidèles catholiques comme pour les anglicans, ce moment de communion dépasse la solennité protocolaire : il porte la promesse d’un rapprochement entre deux mondes que l’histoire avait séparés, mais que la foi pourrait désormais réconcilier.

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Celine Dou

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