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Togo : Une fillette de 14 ans brûlée par son oncle pour un vol supposé.

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Togo : Une fillette de 14 ans brûlée par son oncle pour un vol supposé.

Dans un quartier de la capitale togolaise, un drame d’une cruauté inouïe s’est déroulé. Ablavi (nom d’emprunt), une fillette de 14 ans, a été brûlée au second degré par son propre oncle paternel, qui l’a accusée d’avoir volé la somme de 2000 francs CFA. L’homme, agissant avec une brutalité insoutenable, a d’abord attaché la jeune fille comme un animal avant d’aller puiser de l’essence dans sa moto. Sans la moindre compassion, il a versé le liquide inflammable sur les deux mains de sa nièce et y a mis le feu avec une bûchette allumée.

La scène s’est déroulée sous les yeux de son épouse, une mère de famille, qui est restée totalement passive face à cet acte barbare. Pire encore, elle s’est contentée de déclarer : “C’est une affaire de famille entre Ablavi et son oncle, je préfère ne pas m’en mêler.” Une justification glaçante qui révèle le degré de déshumanisation dans certains foyers.

Si l’atrocité de cet acte suscite déjà l’indignation, la suite des événements est tout aussi révoltante. Après avoir brûlé Ablavi, ni son oncle ni sa tante n’ont jugé utile de l’emmener à l’hôpital pour qu’elle reçoive les soins nécessaires. Laissant la fillette souffrir dans d’atroces douleurs, ils ont poursuivi leur vie comme si de rien n’était, laissant supposer que sa douleur n’avait aucune importance à leurs yeux.

Alertés par les cris de douleur de la fillette et les remous des voisins indignés, les forces de l’ordre sont intervenues et ont pris en charge Ablavi. Aux dernières nouvelles, elle a été transportée à l’hôpital où elle reçoit les soins nécessaires.

Où est passé l’humanisme qui, jadis, caractérisait les sociétés africaines ? Comment avons-nous atteint un stade où l’on banalise de tels actes au nom de la “discipline” ou de “l’affaire de famille” ?

Ce cas met en lumière un phénomène bien plus vaste : la maltraitance des enfants domestiques en Afrique et plus particulièrement au Togo. Trop souvent, ces jeunes filles et garçons sont traités comme des esclaves modernes, privés d’affection et soumis à des traitements inhumains. L’impunité qui entoure ces actes favorise leur perpétuation.

Aujourd’hui, la question qui se pose est de savoir si Ablavi obtiendra justice. Son oncle et sa tante doivent répondre de leurs actes devant la loi. Mais au-delà de cette affaire particulière, il est urgent que les sociétés africaines réapprennent les valeurs d’humanisme et de solidarité qui ont toujours été leur socle. Il est impératif que les autorités prennent des mesures fermes contre les violences domestiques et la maltraitance des enfants.

Désormais, Ablavi doit non seulement guérir de ses blessures physiques, mais aussi surmonter le traumatisme moral causé par cette barbarie. Quel avenir pour une enfant qui a vécu une telle tragédie au sein de sa propre famille ? Pourra-t-elle un jour retrouver la paix et la sécurité qu’un foyer est censé lui offrir ?

Nous ne pouvons plus fermer les yeux. Nous devons nous lever et dire NON à la barbarie. NON à la violence contre les plus vulnérables. NON à l’impunité qui encourage ces atrocités.

L’Afrique doit se réveiller.

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