🚨 Ghana : Naufrage tragique sur le lac Volta — 15 morts, dont 3 enfants

DUNIA News | Mardi 14 octobre 2025
Une nouvelle tragédie a endeuillé la région de l’Oti, au nord-est du Ghana. Quinze personnes, dont trois enfants, ont péri ce mardi 14 octobre dans un naufrage sur le lac Volta, l’un des plus vastes plans d’eau artificiels au monde. Le drame s’est produit entre les localités d’Okumakrua et Debume, dans la municipalité de Krachi West, alors que les passagers se rendaient à une cérémonie funéraire.
Un voyage de routine qui vire au cauchemar
Selon les premiers rapports de la NADMO (National Disaster Management Organisation), l’embarcation — un bateau rapide transportant 19 passagers — a chaviré sous l’effet de vents violents et d’une vague soudaine qui aurait rempli la coque d’eau en quelques minutes.
Des témoins affirment que le capitaine aurait tenté de regagner la rive, mais le bateau, déséquilibré par la surcharge et la panique à bord, a fini par sombrer.
À lire aussi : Sud-Liban : Paris dénonce les frappes israéliennes et appelle au respect du droit international
Sur les 19 passagers recensés, seulement quatre ont survécu, repêchés par des pêcheurs alertés par les cris. Parmi eux, un adolescent de 14 ans et une femme âgée, aujourd’hui hospitalisés dans un état stable.
Quinze vies perdues, trois enfants parmi les victimes
Le directeur municipal de la NADMO, M. Emmanuel Adzei, a confirmé le bilan provisoire de 15 morts. « Nous avons pu récupérer tous les corps avec l’aide des pêcheurs locaux et de la Marine. C’est une tragédie évitable si les consignes de sécurité avaient été suivies », a-t-il déclaré à la presse locale.
Des familles en larmes se sont rassemblées sur les rives du lac, priant pour leurs proches. Certains racontent avoir supplié le capitaine de reporter le départ à cause du vent fort, en vain.
Une série noire sur le lac Volta
Le lac Volta, qui s’étend sur plus de 8 500 km², est essentiel pour la pêche et le transport local, mais il est aussi tristement célèbre pour ses accidents récurrents.
Depuis janvier 2025, au moins quatre naufrages ont été recensés, faisant plus de 40 morts selon les chiffres du Ghana Maritime Authority (GMA).
Un éditorial paru dans Modern Ghana ce mardi déplore une fois de plus « la négligence coupable » des opérateurs et le manque de contrôles sur les embarcations artisanales.
« Combien de morts faudra-t-il encore pour que les autorités imposent des normes strictes sur le lac ? Ces accidents ne sont pas des fatalités, ils sont la conséquence directe du laxisme et de l’imprudence », peut-on lire dans le texte.
La Ghana Maritime Authority réagit
À lire aussi : Gaustin Diatta du Soleil consacre une nouvelle fois l’excellence journalistique sénégalaise
En réaction au drame, la Ghana Maritime Authority (GMA) a publié un communiqué appelant les opérateurs de bateaux à renforcer les mesures de sécurité :
• Ne pas naviguer par mauvais temps ;
• Ne pas surcharger les embarcations ;
• Fournir des gilets de sauvetage à chaque passager ;
• Signaler tout départ aux autorités locales avant chaque traversée.
Le communiqué rappelle également que le port du gilet est obligatoire, une règle souvent ignorée sur les lacs et rivières du pays.
Réactions et appels à la responsabilité
La catastrophe a suscité une vague d’émotion sur les réseaux sociaux ghanéens. Le hashtag #VoltaLakeTragedy s’est rapidement imposé sur X (ex-Twitter).
De nombreux internautes ont interpellé le gouvernement, demandant la mise en place de patrouilles fluviales, de formations obligatoires pour les conducteurs de pirogues, et d’un fonds spécial de secours pour les familles des victimes.
Le ministre ghanéen des Transports, Kwaku Ofori Asiamah, a exprimé sa « profonde tristesse » et promis une enquête complète :
« Nous devons tirer des leçons de cette tragédie. Chaque voyage sur nos eaux doit être sûr. »
DUNIA News — Enquête en cours
Une équipe de DUNIA News Ghana s’est rendue à Krachi West pour recueillir les témoignages des survivants et des familles endeuillées. Selon nos correspondants sur place, plusieurs habitants dénoncent l’absence d’autorité de surveillance permanente sur le lac et le manque de formation des pilotes de pirogues rapides.
À lire aussi : 🇨🇫 Centrafrique : Anicet Georges Dologuélé dénonce sa « déclaration d’apatridie » par le régime Touadéra
Un pêcheur de 42 ans, témoin du drame, raconte :
« Quand on a entendu les cris, on a su que c’était encore un bateau renversé. Ce n’est pas la première fois. Chaque année, des gens meurent ici. Le gouvernement doit venir voir, pas seulement envoyer des communiqués. »
Une douleur nationale, une leçon oubliée
Alors que les familles se préparent à enterrer leurs proches, le pays s’interroge : comment un drame aussi récurrent continue-t-il de se répéter ?
Sur les rives du lac Volta, la vie reprendra son cours, mais les vagues, elles, garderont le souvenir de ces quinze vies englouties par la négligence et le silence.
Rédaction DUNIA News Ghana / Accra / Krachi West













