
Guilmaro, Bénin – Une attaque armée a visé, dans la nuit du lundi à mardi, le poste de police de Guilmaro, localité située dans la commune de Kouandé, au nord-ouest du Bénin. Selon des sources locales, des individus lourdement armés et non encore identifiés ont pris d’assaut les lieux, provoquant des dégâts matériels considérables et semant la panique au sein de la population.
L’assaut aurait duré plusieurs minutes, au cours desquelles les assaillants ont réussi à libérer des détenus placés en garde à vue, à s’emparer d’armes à feu entreposées dans les locaux, avant de mettre le feu au bâtiment. Au moment de l’attaque, les effectifs sur place auraient été en sous-nombre, ce qui aurait facilité l’opération des assaillants. Pour l’heure, aucun bilan officiel n’a été communiqué par les autorités compétentes, mais des investigations sont en cours.
Cette attaque survient dans un contexte régional tendu, où plusieurs localités du nord du Bénin sont confrontées à une recrudescence d’actions violentes attribuées à des groupes armés opérant à la frontière avec le Burkina Faso. Le mode opératoire observé à Guilmaro s’apparente d’ailleurs à celui d’incursions déjà signalées dans d’autres zones frontalières, soulevant des inquiétudes quant à l’extension de l’insécurité vers l’intérieur du pays.
Interrogées par Dunia News, plusieurs sources sécuritaires soulignent la nécessité de renforcer la présence militaire dans cette région exposée, tout en appelant à une meilleure coopération entre les forces de défense et les communautés locales. « C’est un défi majeur pour notre sécurité intérieure. Il devient urgent de redéployer les moyens et d’intensifier les actions de renseignement sur le terrain », affirme un officier sous couvert d’anonymat.
Du côté des habitants de Guilmaro, l’inquiétude est palpable. Beaucoup redoutent de nouvelles attaques et réclament des mesures rapides pour sécuriser leur localité. « Nous ne nous sentons plus en sécurité. Si même la police est attaquée, alors qu’en est-il de nous ? », s’interroge un habitant joint par téléphone.
Le gouvernement béninois n’a pas encore réagi officiellement à cette attaque. Toutefois, des sources concordantes indiquent que des renforts ont été déployés dans la zone et qu’une enquête a été ouverte pour identifier et interpeller les auteurs de cette attaque.