La ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi), Madeleine Tchuente, invite les populations d’Édéa qui vivent dans des zones à forte sismicité à redoubler de vigilance, et à signaler le cas échéant, aux autorités locales, la moindre secousse ressentie.
Les conseils du membre du gouvernement font suite à une puissante secousse sismique de magnitude 3, ayant secoué le chef-lieu du département de la Sanaga-Maritime dans la région du Littoral, le 22 mars 2025 aux alentours de 06h50.
Selon un communiqué de la Minresi, cette secousse a duré 3 à 4 secondes, laissant de nombreux résidents perplexes. Elle indique qu’au départ, certains ont pensé à un train passant à proximité ou au bruit de travaux de terrassement.
Cependant, l’analyse sismologique a rapidement révélé la vérité. Après avoir étudié les données recueillies par la station sismologique d’Edéa, « l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM) a confirmé qu’il s’agissait bien d’une activité sismique », écrit Madeleine Tchuente.
Elle précise que cette secousse a été précédée le 20 mars dernier par un séisme de magnitude 1,6 à 03h29, suivie le même jour d’une réplique mesurée à 1,7. Ces mouvements tectoniques, explique la Minresi, sont directement liés à la position géographique stratégique d’Edéa, qui se trouve à l’intersection de la faille de la Sanaga et la bordure nord du craton du Congo.
Cette zone, identifiée par l’IRGM, figure parmi les principales sources sismiques du Cameroun. Les experts s’accordent à dire que la géologie complexe de la région contribue à ces événements sismiques, rendant ainsi essentiel le suivi et la recherche en matière de risque sismique.
Ce n’est pas la première fois que des secousses sismiques sont signalées dans les villes du pays. Le 5 septembre 2024, un tremblement de terre de faible amplitude avait été enregistré dans les quartiers Etoug-Ebé et Biyem-Assi à Yaoundé. Il s’agissait d’une seconde secousse après celle de 2019 dans la capitale.