Ce drame survenu à Sandougou-Soba, dans la région de Man, soulève une vive émotion et relance le débat sur les crimes rituels en Côte d’Ivoire. L’assassinat de Koalaga Bangba, un adolescent de 15 ans, a révélé un sordide trafic d’organes lié à des pratiques occultes.
Retour sur les faits :
Le 19 mars 2025, le jeune Koalaga Bangba disparaît mystérieusement. Après plusieurs jours de recherches, son corps est retrouvé en brousse, mutilé et en état de putréfaction avancée. L’enquête menée par la gendarmerie de Man conduit à l’arrestation de D.A., le principal suspect, qui avoue avoir tué l’adolescent sous l’influence d’un féticheur béninois, Dah Agouma.
Selon les aveux du suspect, ce dernier lui aurait promis la richesse en échange d’un sacrifice humain impliquant l’extraction de certains organes, dont l’œsophage et du sang humain. D.A. aurait attiré la victime sous un faux prétexte avant de l’étouffer, l’égorger et prélever ses organes.
Les suites de l’enquête :
L’arrestation de D.A. a permis de reconstituer les circonstances du crime. Grâce à la pression des enquêteurs et à une confrontation avec des témoins, le suspect a fini par craquer et livrer les détails du meurtre.
Pendant ce temps, le féticheur Dah Agouma, présenté comme le commanditaire du crime, est en fuite et activement recherché. Les autorités soupçonnent qu’il pourrait avoir d’autres complices impliqués dans ce réseau macabre.
Tensions et mesures de sécurité :
L’affaire a provoqué une forte tension communautaire, en particulier dans le village de Samahoulé, où l’adolescent était bien connu. Craignant des représailles, les autorités ont renforcé la sécurité et mis en place une médiation pour apaiser les esprits.
Le suspect D.A. a été déféré au parquet de Man le 28 mars 2025 et placé en détention. Pendant ce temps, la famille de la victime a pu organiser ses funérailles sous la surveillance des forces de l’ordre.
Indignation et appel à la justice :
La population locale réclame une justice exemplaire contre le suspect et exhorte les autorités à intensifier la traque du féticheur et de potentiels complices. Ce crime relance une fois de plus le débat sur les meurtres rituels, qui restent un fléau en Afrique de l’Ouest, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et les réformes judiciaires.
L’enquête se poursuit et les autorités espèrent arrêter rapidement Dah Agouma pour qu’il réponde de ses actes devant la justice.
