
Par imam chroniqueur Babacar Diop
Dans l’arène complexe des relations internationales, certaines figures incarnent l’ambiguïté et la duplicité avec une acuité inquiétante. Donald Trump, ancien président des États-Unis, apparaît comme un acteur emblématique de cette posture ambivalente, oscillant entre discours apaisants et actions militaires lourdes de conséquences.
Sous couvert d’une volonté affichée de désescalade avec l’Iran, Trump a en réalité orchestré une politique étrangère double, où la paix proclamée masque des manœuvres de guerre sous-jacentes. Pendant que les caméras scrutaient les tables de négociation, l’administration américaine autorisait, soutenait ou fermait les yeux sur les offensives répétées d’Israël contre les alliés de Téhéran en Syrie, au Liban et en territoire iranien. Ce jeu trouble, loin d’être un simple paradoxe, relève d’une stratégie délibérée de diplomatie subversive, visant à fragiliser l’adversaire tout en conservant une façade de dialogue.
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L’ambivalence de cette posture se traduit également par un soutien militaire sans faille à Israël, qui n’a cessé de croître sous la présidence Trump. Avec un budget annuel dépassant les 3,8 milliards de dollars, cette aide massive alimente un système d’occupation, de colonisation et de frappes ciblées, renforçant ainsi la spirale de violences dans la région. Derrière les discours patriotiques se cache un cynisme glaçant : le soutien à Israël sert moins à garantir la sécurité des populations qu’à nourrir un complexe militaro-industriel puissant et à satisfaire les intérêts d’une coalition d’acteurs néoconservateurs et d’électeurs sionistes.
Les conséquences humaines sont lourdes : populations civiles meurtries, infrastructures détruites, humiliations accumulées. L’Iran, confronté à un blocus économique, à des sanctions sévères et à l’élimination de ses scientifiques, demeure toutefois un rempart contre une domination occidentale agressive. L’histoire rappelle que plus une puissance tente d’écraser un peuple par la ruse et la force, plus celui-ci renforce sa volonté de résistance.
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Face à ce contexte, il est urgent que les peuples opprimés et les États marginalisés dénoncent l’hypocrisie de cet ordre mondial façonné par des intérêts puissants. La parole américaine, devenue synonyme de duplicité, sape les fondements mêmes de la diplomatie et de la paix. Le double jeu de Trump, véritable incarnation de cette politique toxique, dévoile la réalité d’un système où la guerre prospère sous le masque de la négociation.
La mémoire des peuples, elle, ne faiblira pas. Les architectes de ce chaos devront un jour rendre compte, non pas forcément devant des tribunaux contrôlés par les puissants, mais dans les consciences et dans les mouvements populaires qui s’élèveront contre cette injustice.
Imam chroniqueur Babacar Diop