
Une histoire d’amour au goût amer entre une jeune femme de 24 ans et un homme sexagénaire s’est soldée par une comparution devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. La prévenue, identifiée sous les initiales F. C., a été reconnue coupable de diffusion d’images à caractère intime, en violation des bonnes mœurs et des lois en vigueur sur la protection de la vie privée.
Selon les éléments du dossier présentés à l’audience, la relation entre F. C. et I. Th., âgé de 68 ans, avait duré près de quatre ans. Le sexagénaire aurait présenté à la jeune femme une fausse identité, se faisant passer pour un célibataire exerçant le métier de douanier. Or, les faits ont révélé qu’il était en réalité marié, père de famille, et chauffeur d’un fonctionnaire des douanes.
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En découvrant la vérité, F. C. a mal vécu ce qu’elle qualifie de “trahison” et a décidé de se venger. Profitant d’un moment d’intimité, elle a filmé son amant nu, avant de diffuser les images sur Facebook et de les envoyer directement à son épouse ainsi qu’à sa fille.
Interpellée puis traduite en justice, la jeune femme a nié avoir collecté les images à dessein, mais a reconnu les avoir publiées. À la barre, elle a expliqué son geste par un profond sentiment d’humiliation, affirmant que son partenaire lui avait promis le mariage après lui avoir « fait découvrir le sexe », avant de disparaître subitement.
Le ministère public, tout en reconnaissant la complexité émotionnelle de la situation, a rappelé la gravité des faits. Le représentant du parquet et la présidente du tribunal ont sermonné la prévenue, l’invitant à se mettre à la place de la victime et à prendre conscience des conséquences d’un tel acte. « La loi est claire, et nul ne peut se rendre justice soi-même », a martelé la présidente.
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À l’issue des débats, le tribunal a condamné F. C. à une peine de deux ans de prison avec sursis et à une amende ferme de 100.000 francs CFA. Cette affaire relance le débat sur l’utilisation des réseaux sociaux comme outil de règlement de comptes dans les relations amoureuses, et rappelle la nécessité pour les jeunes de faire preuve de vigilance dans leurs interactions en ligne et hors ligne.
Imam chroniqueur Babacar Diop