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L’hymne officiel de la Confédération des États du Sahel adopté à Bamako

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L'hymne officiel de la Confédération des États du Sahel adopté à Bamako

La Confédération des États du Sahel (AES) franchit une nouvelle étape dans sa structuration symbolique et politique avec l’adoption officielle de son hymne. Réunis à Bamako pendant trois jours, les ministres de la Culture des pays membres ont conclu leurs travaux par une cérémonie marquant la validation de ce nouveau chant fédérateur, en présence de quinze experts venus de la région.

Ce nouvel hymne, fruit de délibérations approfondies, se veut un socle commun des idéaux et des aspirations des États membres. Dans une déclaration prononcée lors de la clôture de la rencontre, le colonel-major Abdourahamane Amadou, représentant du Niger et porte-parole de la rencontre, a souligné la portée historique de cet acte. « Notre hymne incarne nos espoirs, nos rêves et notre détermination à bâtir des sociétés plus justes, plus inclusives et prospères », a-t-il déclaré. Il a également précisé que chaque vers du texte célèbre les valeurs fondamentales de liberté, de paix et de respect mutuel.

« Que cet hymne soit un véritable point de ralliement pour nos nations, incitant chacun de nous à s’élever, à agir au service du bien commun », a-t-il poursuivi, appelant à le chanter avec fierté et détermination. Il a conclu en soulignant que cet hymne représente à la fois la victoire du peuple et celle de la confédération.

L’adoption de l’hymne s’inscrit dans une dynamique plus large de consolidation identitaire de l’AES. En février 2025, lors d’une précédente réunion à Bamako, les ministres avaient déjà dévoilé le drapeau officiel de l’alliance, un symbole réunissant le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Le logo de la confédération avait également été approuvé, renforçant ainsi la visibilité de cette jeune entité sur la scène régionale et internationale.

Prochaine étape : la présentation officielle de l’hymne au président en exercice de l’AES, le général d’armée Assimi Goïta, figure majeure du processus de coopération sahélienne.

Créée le 16 septembre 2023, la Confédération des États du Sahel est née dans un contexte tendu, marqué par le départ coordonné de ses membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cette décision faisait suite aux menaces d’intervention militaire de l’organisation régionale après le renversement du président nigérien Mohamed Bazoum.

Les capitales de l’AES – Ouagadougou, Bamako et Niamey – ont vivement dénoncé l’instrumentalisation de la CEDEAO par des puissances extérieures, notamment la France. Ce choix stratégique reflète une volonté de rupture et de repositionnement sur l’échiquier diplomatique africain. L’AES se présente désormais comme une alliance fondée sur une solidarité renforcée entre ses membres et ancrée dans l’espace du Liptako-Gourma, région transfrontalière du Sahel aux enjeux sécuritaires, économiques et culturels majeurs.

Avec l’adoption de son hymne, l’AES poursuit sa quête de légitimité et d’unité, en affirmant une identité commune destinée à renforcer le sentiment d’appartenance et la cohésion entre ses peuples.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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