Une affaire pour le moins inhabituelle a été jugée ce lundi 16 juin au tribunal des flagrants délits de Dakar. F. Camara, une jeune femme de 24 ans, s’est retrouvée devant la barre pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des contenus à caractère obscène mettant en cause son ancien compagnon, I. Thiongane, âgé de 68 ans.
Les faits, révélés lors de l’audience, retracent une liaison tumultueuse entre les deux protagonistes. D’après les déclarations de F. Camara, cette dernière aurait été dupée par I. Thiongane qui, au début de leur relation, s’était présenté comme un douanier célibataire et sans enfant. Or, il s’est avéré par la suite qu’il était non seulement marié, mais également père de famille.
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Se sentant trahie et humiliée, F. Camara aurait décidé de se venger en diffusant plusieurs vidéos à caractère sexuel de son ancien amant. Pire encore, elle aurait envoyé ces images directement à l’épouse et à la fille de ce dernier, aggravant ainsi la portée de l’humiliation.
Fait notable : la partie civile, à savoir I. Thiongane, a choisi de ne pas se présenter à l’audience. Son absence a été justifiée par un désistement officiel, selon des sources proches du dossier. Malgré cela, le parquet a poursuivi l’affaire au vu de la gravité des actes posés et de leur caractère public.
L’affaire soulève plusieurs interrogations sur les dérives de la vengeance numérique et l’impact des relations déséquilibrées marquées par des mensonges et des manipulations. Elle relance également le débat sur la protection de la vie privée à l’ère des réseaux sociaux, où la diffusion de contenus intimes peut avoir des conséquences judiciaires mais aussi personnelles dramatiques.
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Le verdict du tribunal, qui devrait être prononcé dans les prochains jours, est attendu avec attention par les observateurs du droit et les spécialistes de la cybercriminalité.
Imam chroniqueur Babacar Diop
